- L’association Gynécologie sans Frontières a crée la plateforme "violence santé femme" (VSF) qui permet d’orienter les femmes victimes de violences de conjugales vers des professionnels de santé formés et engagés.
- Sur la période de 2011 à 2018, 213.000 femmes ont été victimes, chaque année, de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
- Un annuaire géolocalisé recensant l’ensemble des professionnels de santé « engagés pour une meilleure prise en charge des victimes de violences » est disponible sur la plateforme.
Entre 2011 et 2018, près de 213.000 femmes ont été victimes, chaque année, de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, selon un rapport d’enquête publié par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mers en 2019. Parmi ces femmes, 29 % étaient âgées de 18 à 29 ans.
Une meilleure prise en charge des victimes de violences
Le rôle des professionnels de santé est essentiel dans l’accueil des femmes touchées par différentes formes de violences. Malheureusement, ils ne sont pas tous formés à la prise en charge et à l’accompagnement des victimes de violences conjugales, sexuelles, sexistes, ou incestuelles.
Les femmes victimes de violences nécessitent pourtant des soins médicaux et médico-psychosociaux spécifiques. Pour les orienter vers des professionnels de santé formés, l’Organisation non gouvernementale (ONG) Gynécologie sans Frontières, a développé la plateforme "violence santé femme" (VSF). Cet outil propose notamment un annuaire géolocalisé de professionnels de santé "volontairement engagés pour une meilleure prise en charge des victimes de violences".
Victimes de violences : des outils destinés à la formation des professionnels de santé
"Nous avons conçu cette plateforme pour que toutes les femmes aient accès à une prise en charge de proximité respectueuse des bonnes pratiques, par des professionnels formés et identifiés. Tous les professionnels de santé quels qu’ils soient, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, sage-femmes, dentistes… sont la première ligne pour accueillir et orienter les victimes. Mais tous ne savent pas comment accueillir, écouter, aider, organiser la bonne prise en charge. Notre ambition a d’abord été de former les professionnels de santé, puis de les référencer et de référencer les structures existantes sur lesquelles ils pouvaient s’appuyer. Maintenant, nous ouvrons cet outil aux victimes (vers qui puis-je me tourner ?) ou à leur entourage", a expliqué Richard Matis, Président de l’association Gynécologie sans Frontières, dans un communiqué.
Le second objectif de la plateforme est d’accompagner les professionnels de santé volontaires, et de les former sur les problématiques de violences faites aux femmes, "en leur fournissant des outils d’aide à la prise en charge et à l’orientation vers les structures existantes, géographiquement accessibles aux victimes". Les professionnels de santé peuvent notamment consulter des "fiches réflexes" de "conduites à tenir" pour accompagner les femmes concernées par des violences.