En République Tchèque, des médecins ont identifié une boule de poils de la taille d’un verre d’un demi-litre dans l’estomac d’une patiente âgée de 11 ans. Cette touffe a été retrouvée dans son organe après qu’elle a arraché et avalé ses cheveux. Selon les professionnels de santé, la fillette souffre du syndrome de Raiponce, une affection psychologique extrêmement rare, qui a été décrit pour la première fois en 1968.
Le syndrome de Raiponce touche principalement les femmes de moins de 20 ans
Son histoire, rapportée par Sud-Ouest, n’est pas la première à être relayée. À ce jour, quelques dizaines de cas du syndrome de Raiponce ont été recensés et documentés. Cette pathologie affecte principalement les petites filles et les femmes de moins de 20 ans, selon Matus Peteja, chirurgien en chef à l’hôpital d’Opava, dans l’est de la République tchèque.
"La maladie est liée à ce qu’on appelle la trichotillomanie et la trichophagie, qui consiste à arracher et à avaler ses cheveux", a-t-il précisé. Pour rappel, la trichotillomanie survient juste avant ou après la puberté. "Dans le cas de certains patients, cette activité est assez automatique (c'est-à-dire, sans prise de conscience complète), d'autres sont plus conscients de l'activité. Le fait d'arracher les cheveux n'est pas déclenché par des obsessions ou des préoccupations concernant l'apparence, mais peut être précédé par une sensation de tension ou d'anxiété qui est soulagée par l'arrachage de cheveux, qui est souvent suivie d'un sentiment de satisfaction", peut-on lire sur le site du Manuel MSD.
"La paroi de l’estomac aurait pu être endommagée voire perforée"
Après avoir découvert cette touffe de cheveux en forme de cylindre, les chirurgiens ont décidé de la retirer de son estomac. Problème : elle mesurait 20 centimètres de long et 8 centimètres de diamètre. Ainsi, ils ont dû l’enlever par la bouche et par le biais d’une laparoscopie, aussi appelé "cœlioscopie". Il s’agit d’une technique de chirurgie permettant d’accéder à l’intérieur de l’abdomen par de petites incisions de la paroi abdominale.
"Si nous ne l’avions pas retiré, la fille aurait eu des douleurs et aurait progressivement perdu du poids. Dans le cas extrême, la paroi de l’estomac aurait pu être endommagée voire perforée", a signalé Matus Peteja. D’après les médecins, la jeune patiente, qui se porte bien maintenant, va suivre un traitement psychiatrique et psychologique.