- Lors de la Journée internationale des droits des femmes, Emmanuel Macron a rendu un hommage à Gisèle Halimi, avocate et militante féministe, décédée en 2020.
- Le président de la République a également annoncé la présentation d'un projet de loi "dans les prochains mois" pour inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.
- Les associations féministes ont été nombreuses à saluer l’annonce du chef de l’État.
Lors de l’hommage national à Gisèle Halimi, avocate et combattante féministe du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, Emmanuel Macron a annoncé la présentation d'un projet de loi "dans les prochains mois" pour inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution.
"Graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse" dans la Constitution
"Je veux aujourd’hui que la force du message [de Gisèle Halimi] nous aide à changer notre Constitution afin de graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible", a assuré le président de la République dans son discours prononcé le mercredi 8 mars lors de la Journée internationale des droits des femmes.
Le chef de l’État a également déclaré que "les avancées issues des débats parlementaires, à l'initiative de l'Assemblée nationale puis éclairées par le Sénat, permettront je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution qui sera préparé dans les prochains mois."
Droit à l'avortement : un signal fort pour les associations féministes
Les associations féministes ont été nombreuses à réagir à l’annonce d’Emmanuel Macron. Le Planning familial s’est réjoui dans un tweet "d’une victoire des associations féministes en France" en ajoutant que "les féministes du monde entier regardent la France."
Pour la Fondation des Femmes, il s’agit d’une "victoire pour les associations féministes qui demandaient la constitutionnalisation de l'IVG depuis des années", ainsi que d’un "un signal fort pour toutes les femmes dans le monde", qui "montre que nous soutenons le combat des militantes partout dans le monde."
Dans un tweet, Alyssa Ahrabare, porte-parole d'Osez le Féminisme, a salué une "victoire féministe qui consacre un droit humain capital pour les femmes", qui "est le fruit de mobilisations féministes collectives depuis des mois, des années, des générations !"
Cependant, toutes les militantes ne partagent pas le même avis. Pour Violaine Lucas, présidente de l'association Choisir la cause des femmes, cofondée par Gisèle Halimi en 1971, il s'agit d'une “instrumentalisation politique” qui a lieu lors des manifestations contre la réforme des retraites.