La pollution entraîne un risque accru de Covid long, surtout chez les jeunes : voilà la conclusion d’une étude publiée dans The Lancet Regional Health Europe, le 7 mars 2023.
Covid long et pollution : 753 jeunes adultes ont participé à l'étude
Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont utilisé les données de la cohorte de naissance BAMSE. Cette expérience a débuté en 1994 dans le comté de Stockholm, en Suède, et a recruté 4.000 nouveau-nés, dont beaucoup sont encore suivis aujourd'hui. Entre août 2020 et février 2022, les participants ont assisté à un suivi centré sur la Covid-19.
753 participants à l'étude ont été infectés par le coronavirus. Près d'un sur six ayant développé une infection légère ou modérée, a déclaré souffrir de symptômes persistants pendant deux mois ou plus. Les signes persistants les plus fréquents étaient une altération de l'odorat ou du goût, un essoufflement et une fatigue extrême.
Les scientifiques ont ensuite estimé le niveau de pollution atmosphérique auquel les participants étaient exposés en fonction de leur lieu d'habitation.
La pollution augmente le risque de Covid long
Et le constat est sans appel : les jeunes adultes qui étaient exposés à des niveaux relativement élevés de pollution de l'air en 2019 - en particulier les particules fines qui proviennent principalement de la circulation - avaient une probabilité accrue de 28 % de souffrir d'un Covid long (en particulier des symptômes d’essoufflement) par rapport à ceux qui vivaient dans des zones à faible pollution.
D’après les chercheurs cela s’explique : la pollution atmosphérique déclenche une inflammation dans de nombreux tissus et organes de notre corps. Or, si cette dernière est à la base un moyen pour l'organisme de se protéger contre les agents pathogènes problématiques, tels que les bactéries ou les virus, elle peut également être nocive et destructrice pour l'organisme lui-même.
"Ainsi, l'inflammation à long terme liée à l'exposition à la pollution atmosphérique peut déclencher la gamme de symptômes que les personnes déclarent ressentir lors d'un long covid”, concluent les scientifiques.