Trop rapide, trop lent ou les deux à la fois… Quand le rythme cardiaque n’est pas régulier, on parle de troubles du rythme cardiaque ou d’arythmie cardiaque. Quand le cœur bat trop vite, soit plus de 100 battements par minute, on parle de tachycardie selon la Fédération Française de Cardiologie.
Les troubles du rythme cardiaque seraient dus à une protéine
À l’inverse, quand le rythme cardiaque est trop lent, soit moins de 50 battements par minute, on parle de bradycardie. Enfin, quand le battement est irrégulier sans être seulement trop lent ou trop rapide, on parle d’arythmie.
Il y a différents facteurs de risque aux arythmies cardiaques : l’âge (la prévalence augmente en vieillissant), les séquelles d’un infarctus du myocarde, certaines maladies comme le cholestérol affectant les artères coronaires qui apportent l’oxygène aux muscles du cœur, le stress, un mauvais fonctionnement des valves du cœur, la consommation excessive de substances excitantes, certaines maladies respiratoires, etc. “Souvent, une cause précise ne peut pas être identifiée et l’on parle alors de troubles du rythme cardiaque “idiopathiques””, précise le Vidal.
Mais des chercheurs américains ont peut-être trouvé une nouvelle raison pouvant expliquer le développement des troubles du rythme cardiaque. Il s’agit d’une protéine appelée calmoduline. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Arythmie : cette découverte permettra peut-être de la soigner
La calmoduline est une protéine qui se trouve dans tous les types de cellules, selon l’Académie de médecine. Dans le cœur, la calmoduline est essentielle. Elle permet d’avoir un bon rythme cardiaque car elle aide à réguler le mouvement des molécules chargées de sodium et de calcium dans et hors des cellules du muscle cardiaque. Cet échange participe aux battements du cœur et à un rythme cardiaque régulier.
Lors de leur étude, les scientifiques se sont appuyés sur les conclusions de précédents travaux qui ont montré que des mutations de la calmoduline pouvaient provoquer de graves troubles du rythme cardiaque. Mais eux ont plus précisément étudié une forme mutée de calmoduline appelée D96V-CaM. Leur but était de comprendre comment celle-ci favorisait le développement des arythmies.
Résultat : cette forme mutée de calmoduline, la D96V-CaM, déréglait le mouvement des molécules chargées de sodium et de calcium dans et hors des cellules du muscle cardiaque. Ainsi, le rythme cardiaque devenait irrégulier et les patients étaient donc atteints d’arythmie. À terme, les chercheurs espèrent que cette découverte pourra leur permettre de mettre au point de nouveaux traitements curatifs et préventifs pour les arythmies cardiaques.