"Grâce à un dépistage et à un suivi adéquats, le cancer du col de l'utérus peut être évité ou détecté à un stade précoce, ce qui est lié à plus de chances de survie. Les recommandations actuelles exigent d'interrompre le dépistage chez les femmes de plus de 65 ans ayant des antécédents de tests Pap et/ou HPV normaux, ce qui risque de rendre les adultes de cette tranche d'âge vulnérables", ont écrit des scientifiques de l’université de Californie à Davis, dans des travaux publiés dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention.
71 % des femmes âgées présentaient un cancer du col de l’utérus à un stade avancé
Dans le cadre de ces recherches, ils ont examiné les données du California Cancer Registry. Ils ont identifié 12.442 personnes âgées de plus de 21 ans et ayant reçu un premier diagnostic du cancer du col de l’utérus entre 2009 et 2018. Selon leur analyse, près d'un nouveau cancer du col de l'utérus sur cinq diagnostiqué durant cette période concernait des patientes de 65 ans et plus. Ces femmes étaient plus nombreuses (71 %) à présenter la maladie à un stade avancé que les femmes plus jeunes (48 %). D’après les résultats, les chances de survie à cinq ans à un stade avancé étaient plus faibles chez les femmes plus âgées.
Dépistage : les recommandations "peuvent ne pas satisfaire les femmes de plus de 65 ans"
Après avoir réalisé cette étude, les auteurs ont remis en question les recommandations pour les patientes âgées. "Nos résultats soulignent la nécessité de mieux comprendre comment les préconisations actuelles de dépistage peuvent ne pas satisfaire les femmes de 65 ans et plus. Nous devons déterminer les antécédents de dépistage des femmes âgées ainsi que les lacunes dans le suivi des soins. Nous devons utiliser des méthodes de dépistage non-invasives pour les femmes qui approchent de l'âge de 65 ans ou qui ont besoin de rattraper leur retard en matière de dépistage du cancer du col de l'utérus", a déclaré Julianne Cooley, auteure principale des travaux, dans un communiqué.