- L’Organisation Mondiale de la Santé espère pouvoir abaisser son niveau d’alerte sur la Covid-19 cette année.
- Pour le chef des programmes d'urgence de l'OMS, la Covid-19 pourrait bientôt être considérée comme un problème similaire à la grippe saisonnière.
- Le système de suivi de l’OMS pour les variants préoccupants et les variants à suivre du SARS-CoV-2 a été mis à jour.
Après trois ans de pandémie de la Covid-19, l’Organisation Mondiale de la Santé espère pouvoir abaisser son niveau d’alerte concernant le coronavirus cette année.
Covid-19 : "un virus qui ne perturbe pas notre société"
La pandémie de la Covid-19 chamboule régulièrement notre quotidien depuis maintenant trois ans. Mais pour Michael Ryan, chef des programmes d'urgence de l'OMS, cela pourrait bientôt être de l’histoire ancienne.
Il a confié lors d’une conférence de presse : "je pense que nous arrivons au point où nous pouvons considérer la Covid-19 de la même manière que nous considérons la grippe saisonnière, à savoir une menace pour la santé, un virus qui continuera à tuer, mais un virus qui ne perturbe pas notre société ou nos systèmes hospitaliers".
Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a pour sa part indiqué être "très satisfait de constater que, pour la première fois, le nombre hebdomadaire de décès signalés au cours des quatre dernières semaines a été inférieur à celui enregistré lorsque nous avons utilisé le mot 'pandémie' pour la première fois, il y a trois ans". Il s’est ainsi dit "confiant" dans la possibilité que l'organisation puisse abaisser le niveau d’alerte maximal "cette année".
SARS-CoV-2 : le système de suivi des variants a été mis à jour
Pour faciliter le suivi de la pandémie et la prise en compte des nouvelles souches du SARS-CoV-2, l’organisation mondiale a mis à jour son système de suivi pour les variants.
"Plus de 98 % des séquences génétiques rendues publiques depuis février 2022 se rapportent aux virus Omicron et ces virus constituent le fond génétique à partir duquel de nouveaux variants du SARS-CoV-2 sont les plus susceptibles d’émerger", remarque l’OMS dans un communiqué diffusé le 16 mars. "Dans le système précédent, toutes les sous-lignées d’Omicron étaient classées dans la catégorie des variants préoccupants Omicron, ce qui n’offrait pas la granularité nécessaire pour comparer les nouvelles lignées descendantes présentant des phénotypes modifiés par rapport aux lignées parentales d’Omicron (BA.1, BA.2, BA.4/BA.5). Par conséquent, à partir du 15 mars 2023, les sous-lignées d’Omicron seront classées de manière indépendante dans le système OMS de suivi des variants, en tant que variants sous surveillance (VUM), variants à suivre ou variants préoccupants", conclut l’agence.
Par ailleurs, les mutations Alpha, Bêta, Gamma et Delta, ainsi que la lignée parentale d’Omicron (B.1.1.529), sont désormais considérés comme des "variants anciennement préoccupants".