Danse, natation, aquagym, tai-chi, yoga… Tous ces sports sont bénéfiques pour les patients atteints de la maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Cochrane Database of Systematic Reviews. D’après les chercheurs, l’activité physique réduirait les symptômes de cette pathologie.
Parkinson : toutes les activités physiques réduisent les symptômes
Il s’agit plus précisément d’une méta-analyse dans laquelle les chercheurs ont étudié les conclusions de 156 essais cliniques. Ceux-ci comparaient les différences entre 7.939 patients du monde entier, atteints de Parkinson, qui avaient et n'avaient pas d’activité physique.
Ainsi, ils en ont conclu que, qu’importe le sport, en faire participait toujours à la réduction des symptômes de la maladie. Néanmoins, les bénéfices de certaines activités physiques étaient particulièrement importants.
"Nous avons observé des améliorations cliniquement significatives de la gravité des symptômes moteurs pour la plupart des types d'exercices, explique Moritz Ernst, l’un des auteurs, dans un communiqué. Ceux-ci comprenaient la danse, l'entraînement pour améliorer la démarche, l'équilibre et le mouvement, l'entraînement multi-exercices ainsi que l'entraînement corps-esprit”. Les activités aquatiques et celles d’endurance et de force étaient aussi bénéfiques pour l’amélioration de la qualité de vie et la réduction des symptômes. Néanmoins, les chercheurs n’arrivaient pas à quantifier cette amélioration.
Prendre en compte les préférences pour le programme d'activité physique
Une découverte intéressante, car - après la maladie d’Alzheimer - celle de Parkinson est la deuxième pathologie dégénérative la plus fréquente dans l’Hexagone. Chaque année, 25.000 personnes en sont diagnostiquées, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et plus de 167.000 patients en sont atteints.
La maladie de Parkinson se caractérise par trois principaux symptômes moteurs :
- les tremblements : ils concernent surtout les mains et les bras ;
- l’akinésie : c’est-à-dire lorsque l’individu ressent une lenteur dans la mise en œuvre et la coordination de ses mouvements ;
- l’hypertonie : elle correspond à une rigidité anormale des muscles.
“Nos résultats sont une bonne nouvelle, car ils indiquent que les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent bénéficier de divers programmes d'exercices structurés pour améliorer la sévérité de leurs symptômes moteurs et leur qualité de vie, indique le Dr. Elke Kalbe, l’un des auteurs. Notre étude souligne l'importance de l'exercice physique en général et que le type d'exercice peut être secondaire. Par conséquent, les préférences personnelles des personnes atteintes de la maladie de Parkinson doivent être prises en compte pour les motiver à adhérer à un programme d'exercice.”