Une erreur médicale qu’elle n’est pas prête d’oublier. En 1990, Jayne Huddleston s’est rendu chez un spécialiste pour faire un frottis. Lors de la consultation, le praticien l’informe que son dispositif intra-utérin (DIU) a été expulsé de son utérus. Après avoir appris cette mauvaise nouvelle, elle décide de se faire poser un autre stérilet. Deux ans plus tard, la femme, originaire de Wistaston (Angleterre), retire ce second moyen de contraception, car elle veut fonder une famille avec son mari.
FIV : "je ne suis pas tombée enceinte"
Au bout de quelque temps, le couple se rend compte qu’il ne parvienne pas à avoir d’enfants. "Nous avons été orientés vers des médecins qui nous ont suggéré de recourir à la FIV. Même après les premiers cycles infructueux, ils ne semblaient pas trop inquiets. Les praticiens ont dit que nous avions des embryons de bonne qualité et que ma fertilité était prouvée. (…) Malgré d'autres tentatives, je ne suis pas tombée enceinte", a raconté la patiente au quotidien britannique The Independent. Après les nombreuses déceptions, les Anglais ont décidé d’abandonner.
Le premier stérilet était resté dans son utérus
En 2019, Jayne a souffert de règles abondantes, de douleurs gastriques et a contracté des infections. "Ce n'était pas du tout agréable. Je me souviens avoir consulté mon médecin généraliste à plusieurs reprises et il m’a que c'était simplement hormonal", s’est-elle souvenue. Après s’être plainte de douleurs dorsales, elle a fait plusieurs examens, qui ont révélé que son premier stérilet n’était en réalité pas "tombé" et était resté à sa place.
"Je n'arrivais pas à y croire. J'étais dévastée. Je pleurais et je n’arrêtais pas de penser aux bébés que nous aurions dû avoir. C'était un choc total. (…) Tout ce que nous avons traversé, toutes les émotions, puis le fait de devoir nous relever pour essayer à nouveau, tout cela m'a semblé être du gâchis. J'avais l'impression que tout cela n'avait servi à rien parce que j'avais encore un stérilet dans mon utérus", a déclaré la femme, aujourd’hui âgée de 63 ans.
"Je ne suis pas sûre que nous nous remettrons de la douleur psychologique"
Après cette découverte, les praticiens l’ont opéré, sous anesthésie générale, pour retirer le dispositif. "Bien que mes symptômes aient disparu, je ne suis pas sûre que nous nous remettrons un jour de la douleur psychologique de ces 30 dernières années. J'espère qu'en racontant notre histoire, je pourrai sensibiliser certaines personnes aux problèmes que nous avons rencontrés, afin que d'autres n'aient pas à vivre ce que nous avons vécu".