Il est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez les femmes. Chaque année, le cancer du sein cause plus de 12.000 décès dans l’Hexagone, malgré une amélioration du taux de survie à cinq ans au cours des dix dernières années. Pour être dépisté précocement et en réduire la mortalité, il fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé. Ce dernier concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans, "sans symptômes et n'ayant pas de facteurs de risque particuliers de cancer du sein, autre que leur âge", selon l’Assurance maladie.
Cancer du sein : qu'est-ce que la mammographie 3D ?
Ce dépistage, réalisé tous les deux ans, consiste à faire un examen clinique des seins et une mammographie. Pour rappel, il s’agit d’une radiographie des seins utilisant des rayons X à faible dose, qui est effectuée grâce à un mammographe. Récemment, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé l’intégration de la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé du cancer du sein. Pour rappel, la tomosynthèse (3D) est une technique qui permet d’obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes.
Utiliser la tomosynthèse associée à une reconstruction d’image 2D synthétique
Avant de publier son avis, l’autorité sanitaire a comparé la méthode de mammographie classique (2D) à la technique de tomosynthèse (3D) seule, puis à l’association des deux méthodes (3D + 2D), et enfin à la technique 3D associée à une reconstruction d’image synthétique (2Ds). Lors de l’analyse des résultats, ils ont pris en compte le taux de détection des cancers, la sensibilité et la spécificité du dépistage, le taux de faux positifs, les rappels de patientes pour des examens supplémentaires après la mammographie.
"Les études concernant la 3D associée à la 2Ds, méthode moins irradiante qui permet aussi la seconde lecture, ont démontré des résultats encourageants. Cette procédure permet en effet d’améliorer les performances du dépistage organisé, notamment son taux de détection des cancers, sans pour autant augmenter le nombre d’actes d’imagerie et la dose d’exposition", explique la HAS, qui préconise que le maintien de la procédure en cours fondée sur la mammographie numérique (2D).