On en sait un peu plus sur les causes de la mort du grand compositeur de musique classique, Ludwig van Beethoven, qui faisait jusqu’alors l’objet de débats entre spécialistes du célèbre musicien. Grâce à l’analyse ADN de plusieurs mèches de ses cheveux, des chercheurs ont pu mener à bien leur projet débuté en 2014 et révéler ses problèmes de santé.
Mort de Beethoven : l'alcool a aggravé les problèmes de foie du compositeur
Selon l’étude, publiée dans la revue scientifique Current Biology, Beethoven avait de fortes prédispositions génétiques aux maladies du foie, et souffrait d’une infection au virus de l'hépatite B à la fin de sa vie.
L'hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie et peut entraîner aussi bien une affection aiguë que chronique. "Le virus responsable est le plus souvent transmis par la mère à l’enfant lors de la naissance et de l’accouchement, ou par contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques dans le cadre de relations sexuelles avec un partenaire infecté, d’injections à risque ou d’une exposition à des instruments tranchants ou piquants”, indique l’OMS.
Ces deux facteurs ont vraisemblablement contribué à la mort du musicien, très certainement d'une cirrhose, aggravée par la consommation d'alcool, d'après l’AFP. La cirrhose est une maladie grave du foie qui endommage irréversiblement cet organe digestif. En France, elle provoque environ 15.000 décès par an et l’âge moyen du diagnostic est 55 ans.
Beethoven souhaitait connaître les causes de sa mort
En 1802, le compositeur avait fait part de sa volonté, dans une lettre, que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique. "Nous avons cherché à répondre à ce souhait", a déclaré lors d'une conférence de presse Tristan Begg, chercheur à l'université de Cambridge et auteur principal de l'étude, qui regrette toutefois de ne pas avoir pu expliquer la cause de la surdité progressive de l'auteur de la 9e Symphonie.
Pour mener leurs travaux, les chercheurs se sont penchés sur huit mèches de cheveux présentées comme appartenant à Beethoven. Ils ont déterminé que cinq d'entre elles - qui couvraient les sept dernières années de vie de Beethoven, étaient de façon quasi-certaine authentiques.
Les scientifiques ont effectué le séquençage de l'ADN à Leipzig en Allemagne, dans le même laboratoire où avait été entrepris en juillet 2006 le séquençage du génome de l'homme de Néandertal.