Les secours tentent de s’organiser après le passage du typhon Haiyan qui a dévasté vendredi le centre de l’archipel des Philippines. Dans un premier bilan provisoire, les Nations-Unies estiment qu’il pourrait y avoir au moins 10 000 tués et 2000 disparus. Principal souci après la catastrophe, l’accès des secours aux zones où il reste des rescapés blessés ou en situation de détresse.
Secourir ces populations est en effet très compliqué pour les humanitaires du fait des particularités géographiques du pays. Les Philippines sont un archipel constitué de plus 2 000 îles habitées, dont certaines sont difficiles d'accès. Pour cette raison, on ignore d'ailleurs toujours l’ampleur de l’urgence sanitaire sur place.
L'urgence : l'accès aux médicaments des malades chroniques
En effet, quatre jours après la catastrophe, certaines localités sont encore coupées du monde. Mais les premiers témoignages font état de zones totalement dévastées. C’est un bassin de population de plus de 2 millions d’habitants qui n’a plus aucun accès aux soins. Une situation gravissime, notamment pour les malades chroniques. Car pour ces patients, l’urgence vitale, c’est bien évidemment l’accès aux médicaments.
Or, pour le moment, les autorités philippines acheminent prioritairement l’eau et la nourriture. Contacté par pourquoidocteur, Stéphane Roques, directeur général de Médecins sans Frontières (MSF), nous explique pourtant l'urgence qu'il y a à agir et vite. « Une médecine de secours, comme l'exerce MSF, peut en effet sauver de nombreuses vies », rappelle-t-il.
Ecoutez Stéphane Roques, directeur général de Médecins sans Frontières (MSF): « Il y a des blessures qui risquent de s’infecter qui doivent être réouvertes, réopérées...»