Il n’est pas rare de reprendre quelques kilos après un régime. Et si cet effet yoyo n’est pas bon pour le moral, il ne met pas trop votre cœur en difficulté. Une étude publiée dans la revue “Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes” montre que mincir est associé à une diminution des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 pendant au moins cinq ans, même si un peu de poids a été repris.
Maladie cardiovasculaire, diabète : perdre du poids réduit les risques.
Les chercheurs ont regroupé les résultats de 124 études évaluant les bénéfices de la perte de poids sur la santé. Cela représentait plus de 50.000 participants, avec un suivi moyen de 28 mois. Ils étaient âgés en moyenne de 51 ans, avec un indice de masse corporelle de 33, ce qui est considéré comme obèse. Dans ces expériences, les participants ont perdu entre de 2 et 5 kg. La reprise de poids était en moyenne de 0,12 à 0,32 kg par an.
L’équipe a évalué l’impact de la perte de poids sur leurs risques de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2.
Premier constat : les personnes qui ont perdu du poids par le biais d’un programme minceur soutenu présentaient des facteurs de risque plus faibles de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 que celles ayant un accompagnement moins intensif. Ces volontaires présentaient entre autres une baisse de la tension artérielle systolique et du taux de HbA1c (une protéine dans les globules rouges utilisée pour tester le diabète). De plus, "le rapport entre le cholestérol total et le bon cholestérol – connu sous le nom de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL) – était inférieur de 1,5 point un an et cinq ans après la participation à un programme intensif de perte de poids", indique le communiqué de presse publié par l’American Heart Association le 28 mars 2023.
Les bienfaits persistent même en cas de reprise de poids
Les scientifiques ont également remarqué que le risque d’avoir un diagnostic de maladie cardiovasculaire ou de diabète de type 2 semblait rester moindre pour les personnes ayant perdu leurs kilos en trop, même après une reprise de poids.
Peu d'études ont suivi des personnes pendant plus de 5 ans et "plus d'informations sont nécessaires pour confirmer si cet avantage potentiel persiste", a reconnu la co-auteure principale de la recherche, Dr Susan A. Jebb de l'université d'Oxford. Mais, elle estime que les "résultats devraient rassurer sur le fait que les programmes de perte de poids sont efficaces pour contrôler les facteurs de risque cardiovasculaire et très susceptibles de réduire l'incidence des maladies cardiovasculaires".