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Arabie saoudite

Coronavirus : un chameau infecté par le virus en Arabie Saoudite

Par Julian Prial

Les autorités saoudiennes ont annoncé qu’un chameau avait été « testé positif » au nouveau coronavirus MERS-CoV. Ce serait le premier cas d'infection par ce virus chez un animal.

COSKUN/SIPA

Après l'alerte au coronavirus dans le Sud-Ouest, voici l'alerte au coronavirus sur un chameau. Longtemps soupçonné d'être l'hôte intermédiaire du virus, le ministère saoudien de la Santé a annoncé ce lundi dans un communiqué qu'un chameau avait été « testé positif » au nouveau coronavirus (MERS-CoV). Il s'agirait du premier cas d'animal infecté par ce virus.

Un maître également porteur du virus
L'animal en question a été testé positif lors d'analyses préliminaires en laboratoire, a indiqué le ministère saoudien dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle SPA. Il précise que le chameau contaminé appartenait à un homme de 43 ans résidant à Djedda, lui-même porteur du MERS-CoV. 
Actuellement, le ministère de la Santé indique qu’il travaille avec le ministère de l’Agriculture et des laboratoires pour « isoler le virus et comparer sa structure génétique avec celle du patient infecté. »
Et les chercheurs attendent beaucoup de ces résultats. Car si le virus détecté chez le chameau était identique à celui de son maître, alors « cela serait une première mondiale chez l'animal, et une éventuelle voie pour identifier la source du virus », conclut le ministère.

Le dromadaire, hôte intermédiaire ?
Mais les accusations à l'encontre des camélidés ne sont pas nouvelles concernant le mode de transmission de ce nouveau coronavirus. Une étude néerlandaise, publiée le 9 août dans la revue The Lancet Infectious Diseases, indiquait déjà que « l'hôte intermédiaire du virus » pourrait être le dromadaire.
Ces travaux révèlaient en effet que 100 % des 50 sérums sanguins prélevés chez des dromadaires du sultanat d'Oman contenaient des anticorps spécifiquement dirigés contre les protéines de surface du coronavirus. Cependant, ces résultats ne permettaient pas d’avoir des certitudes. « La présence d'anticorps signifie que ces dromadaires ont été en contact avec le virus ou un virus très similaire », avait déclaré Marion Koopmans, une des chercheuses participant à l'étude. « Mais, nous devons également trouver le virus avant de pouvoir dire avec certitude qu'il s'agit du même que celui qui infecte les humains », ajoutait-t-elle. 


63 décès depuis septembre 2012

Dans son dernier bilan du 31 octobre 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) relève un total de 149 cas confirmés dans le monde, dont 63 décès depuis septembre 2012. Elle ne recommande pas de restrictions de voyage dans les pays concernés. Les autorités françaises, elles, recommandent aux personnes fragiles (personnes âgées, enfants, femmes enceintes) d’éviter de s’y rendre. 
Concernant la France, deux cas avérés ont été identifiés. Le premier est décédé fin mai à Lille (Nord). Le second est tombé malade après un contact avec le premier malade. Une alerte autour d’un troisième cas a été émise le 29 octobre, mais levée dans la soirée. Il s’agissait d’une femme revenant elle aussi d’Arabie Saoudite. Fausse alerte aussi pour les trois personnes encore hospitalisées à l'hôpital Purpan de Toulouse.