- Le régime méditerranéen réduit les risques de décès et de crise cardiaque chez les personnes à risque de maladies cardiovasculaires.
- Une diète faible en matière grasse prévient également les décès et les crises cardiaques chez ces patients.
- L'étude montre que les deux régimes ont un effet bénéfique encore plus important chez les patients ayant une probabilité élevée d'avoir une maladie cardiovasculaire.
Votre médecin vous a mis en garde contre un risque accru de maladie cardiovasculaire ? Un des moyens pour réduire les risques serait de miser sur une cuisine méditerranéenne et faible en graisse. Selon une étude internationale publiée dans la revue The BMJ le 29 mars 2023, ces régimes réduisent la probabilité de décès ou de crise cardiaque chez les personnes susceptibles d’avoir des problèmes cardiovasculaires.
Méditerranéen et faible en graisse : les deux régimes les plus bénéfiques au cœur
Pour examiner l'impact des programmes diététiques sur la prévention des décès et des infarctus chez les patients présentant un risque accru de maladie cardiovasculaire, les chercheurs ont repris 40 essais. Ces derniers représentaient au total 35.548 participants et étudiaient 7 régimes différents : faible en graisse, méditerranéen, très faible en gras, matière grasse modifiée, faible en graisse et en sodium, Ornish, Pritikin. Certains essais en examinaient deux en même temps (par exemple, méditerranéen vs faible en graisse).
Les analyses ont montré que les programmes s’appuyant sur le régime méditerranéen étaient plus efficaces que d’autres mesures diététiques pour protéger les patients à risque moyen de maladies cardiovasculaires. Ils préviennent la mortalité toutes causes confondues (17 décès de moins pour 1.000 sur cinq ans) et la survenue de crises cardiaques non-mortelles (17 de moins pour 1.000). Les personnes à risque ayant adopté cette cuisine avaient aussi moins d’accidents vasculaires cérébraux (7 de moins pour 1.000).
Les diètes à faible teneur en matières grasses se sont également montrées efficaces pour la réduction de la mortalité toutes causes confondues (9 décès de moins pour 1.000) et des infarctus du myocarde non-mortels (7 de moins pour 1.000).
"Comparés les uns aux autres, il n'y avait pas de différences convaincantes entre les programmes méditerranéens et faibles en gras pour la mortalité ou les crises cardiaques non-mortelles", précisent les auteurs dans leur communiqué.
Infarctus : des effets encore plus notables chez les patients à haut risque
Les chercheurs ont découvert que les effets bénéfiques des deux régimes étaient plus prononcés pour les personnes à haut risque de maladie cardiovasculaire. Ils ont enregistré 36 décès toutes causes confondues en moins pour 1.000 cas et 39 décès cardiovasculaires en moins pour 1.000 parmi les individus qui ont suivi le programme diététique méditerranéen pendant 5 ans.
"Les cinq autres programmes diététiques ont généralement eu peu ou pas d'avantages par rapport à une intervention minimale, généralement basée sur des preuves de certitude faible à modérée", précisent les scientifiques.
Ils ont ainsi conclu que les régimes méditerranéens et faibles en gras "réduisent probablement le risque de mortalité et d'infarctus du myocarde non-mortel chez les personnes à risque cardiovasculaire accru".