- Selon la nouvelle étude, près de la moitié des adultes de plus de 40 ans souffrent d'athérosclérose, sans présenter de symptôme.
- L'athérosclérose coronarienne obstructive chez les asymptomatiques multiplie le risque d'infarctus par 8.
- Les chercheurs appellent à une amélioration des dépistages et détections précoces des maladies cardiovasculaires, comme l'athérosclérose.
Si nous sommes tous porteurs de plaques d'athérome (dépôt de lipides sur les parois des artères), leur excès peut entraîner des lésions de la paroi artérielle et une obstruction du vaisseau. Cette condition, qui peut avoir de graves conséquences, est appelée athérosclérose. Une étude danoise révèle qu’elle peut se développer précocement et rester latente pendant plusieurs années. Les chercheurs estiment que près de la moitié des plus de 40 ans en souffrent tout en étant asymptomatiques.
Athérosclérose : 46 % des adultes en souffrent tout en étant asymptomatiques
Les scientifiques ont suivi 9.533 personnes asymptomatiques de plus 40 ans et n’ayant pas eu de diagnostic de maladie cardiovasculaire. Les volontaires ont entre autres passé une angiographie. L’examen a révélé que 46 % d’entre eux présentaient une athérosclérose coronarienne non détectée auparavant. La maladie était non obstructive pour 36 %, et l’était pour les 10 % restants.
Au cours d'un suivi médian de 3,5 ans, 193 personnes sont décédées et 71 ont eu un infarctus du myocarde. Les analyses montrent que l'athérosclérose augmente les risques de problèmes cardiaques, d’autant plus si l’individu n’est pas au courant de sa condition.
"Chez les personnes asymptomatiques, l'athérosclérose coronarienne obstructive est associée à un risque plus de 8 fois plus élevé d'infarctus du myocarde", écrivent les scientifiques dans leur article publié dans la revue Annals of Internal Medicine le 28 mars 2023.
Santé cardiaque : il faut un dépistage et une détection précoce
"Il peut se développer de nombreuses années avant qu'un individu ne présente des symptômes", met en garde le Dr Klaus Fuglsang Kofoed, auteur principal de la recherche lors d'une interview accordée à Medical News Today. "Pour prévenir les crises cardiaques, il est donc très important de comprendre quelles caractéristiques définissent un individu asymptomatique à risque élevé de maladies se manifestant cliniquement", ajoute-t-il.
Son équipe et lui soulignent que des efforts doivent être réalisés pour améliorer le dépistage des troubles cardiaques. Pour eux, la détection précoce des maladies cardiovasculaires est la clé pour lutter contre ces pathologies, comme c’est le cas pour le cancer.