- Un cluster de 17 cas de variole du singe a été recensé en Centre-Val de Loire.
- Parmi eux, 14 ont été enregistrés depuis le 1er mars.
- Tous sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et 59 % d’entre-eux étaient vaccinés.
Depuis le 1er mars, quatorze cas de variole du singe ont été recensé en Centre-Val de Loire. En tout, dans cette région, entre le 1er janvier et le 23 mars 2023, dix-sept personnes atteintes de cette maladie ont été enregistrées, ce qui en fait un cluster, selon Santé Publique France. La totalité des personnes malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) âgés de 24 à 56 ans.
10 personnes vaccinées contre la variole du singe
La variole du singe, désormais appelée Mpox, est un virus qui se transmet à l’Homme à partir d’animaux ou d’autres humains. Ces derniers sont contagieux dès l’apparition des premiers symptômes et la période d’incubation va de sept à quatorze jours.
“Dans la plupart des cas, les symptômes de la variole du singe disparaissent spontanément au bout de quelques semaines, peut-on lire sur le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cependant, chez certaines personnes, l’infection peut entraîner des complications médicales et même la mort.”
Actuellement, la vaccination est recommandée pour les personnes ayant été en contact avec une personne infectée, mais aussi, de manière préventive, chez les personnes les plus exposées au virus. Il s’agit des HSH et ayant des partenaires sexuels multiples, des personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, des travailleurs du sexe, etc.
Dans le cluster recensé en Centre-Val de Loire, sur les dix-sept hommes infectés, dix avaient un schéma complet de vaccination, six n’étaient pas vaccinés et une personne avait un schéma de vaccination incomplet.
Un enquête en cours pour mieux comprendre l’apparition du cluster
Le schéma vaccinal comprend deux doses, espacées d’au moins 28 jours et au maximum de 35 jours. “La vaccination ne confère pas une protection immédiate et n’est probablement pas efficace à 100% : il est donc important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus de la variole du singe ou suspectée de l’être”, indique le site vaccinationinfoservice.fr.
“Compte tenu de la proportion élevée (59 %) de vaccinés dans ce cluster, des investigations ont été réalisées par Santé publique France et le Centre régional de pharmacovigilance de Tours, explique Santé Publique France. La proportion de cas vaccinés est plus élevée que ce qui est observé au niveau national (25 % des cas masculins de mpox déclarés entre octobre et février 2023 en France concernaient des hommes vaccinés).”
D’après l’enquête, il n’y aurait pas eu de soirée ou d'événement à risque qui pourrait expliquer l’apparition de ce cluster. A noter qu’aucun cas n’a nécessité une hospitalisation.