- 61 % des Français éprouvent un mal-être ou se sentent concernés dans leur quotidien par une problématique de santé mentale, selon un nouveau sondage Ipsos pour Qare.
- Seul 1 personne sur 5 indique avoir consulté un professionnel de santé mentale.
- Les principaux freins à la prise de rendez-vous sont l'impression que "ce n'est pas assez grave", les problèmes financiers et une mauvaise expérience avec un professionnel de santé mentale.
Finances, santé, famille… les sujets de préoccupations ne manquent pas, et la santé psychique de nombreuses personnes s’en retrouve affectée. Une étude Ipsos réalisée pour Qare en février, publiée le 29 mars 2023, révèle que “61 % des Français se posent des questions, éprouvent un mal-être ou se sentent concernés dans leur quotidien par une problématique de santé mentale”. Et pourtant, ils sont peu à oser consulter un spécialiste.
Trouble psychique : les femmes osent moins consulter
En effet, seul 1 sondé sur 5 a reconnu avoir déjà consulté un professionnel de santé mentale. Par ailleurs, 8 Français sur 10 rencontrant des troubles de santé mentale ne sont pas suivis. L’étude, menée par Ipsos et Qare, a tenté d’identifier les raisons qui les freinent à prendre rendez-vous avec un psychologue ou un psychiatre.
En premier lieu, 43 % des personnes en souffrance psychique avouent ne pas consulter, car ils estiment que leurs difficultés ne sont "pas assez graves" ou qu’ils peuvent les résoudre seuls. Les femmes sont plus touchées par ce sentiment d'illégitimité puisque le taux grimpe à 49 % parmi elles.
Psychologue : les difficultés financières freinent la prise de rendez-vous
Malgré la mise en place du dispositif “Mon Parcours Psy” qui permet de bénéficier de 8 séances par an remboursées à 60 % par l’assurance maladie (les 40 % restants sont pris en charge par les mutuelles), 34 % des sondés disent ne pas aller chez le psychologue pour des questions financières. Cette problématique est beaucoup plus présente chez la gent féminine : 62,8 % des Françaises se privent de consultation pour cette raison.
Certaines personnes se tiennent aussi éloignées des cabinets à cause d’une mauvaise expérience passée avec un professionnel (16 %). Les autres motifs évoqués sont : le refus de parler de son intimité (15 %), la peur de sauter le pas (14 %), l'inquiétude de passer trop de temps en consultation et/ou de ne jamais en voir le bout (14 %).
