Les jours rallongent, la luminosité est plus importante, les températures deviennent plus clémentes… Pas de doute, le printemps est là. En revanche, comment savoir si nos éternuements et reniflements à répétition sont liés à un rhume ou une allergie saisonnière ? Interrogé par son établissement, le Dr Lou Papa de l’University of Rochester Medical Center reconnaît que "c’est particulièrement délicat à cette période de l'année" de bien identifier le trouble qui nous touche, "lorsque les rhumes sont fréquents et que les floraisons tant attendues peuvent être gênantes".
Rhume : les signes qui le révèlent
Depuis l’arrivée du SARS-CoV-2 dans nos vies, le premier réflexe à avoir face à un état grippal est de se faire tester pour la Covid-19. Une fois cette hypothèse écartée, l’expert indique qu’il s’agit probablement d’un rhume si :
- le nez coule ;
- la toux et le mal de gorge sont apparus rapidement ;
- une sensation de picotement est ressentie au niveau du nez : elle peut être à l’origine des éternuements ;
- des douleurs sourdes apparaissent au niveau des oreilles et des maux de tête au niveau du front ;
- une vague de fatigue survient.
Le rhume, aussi appelé rhinopharyngite ou rhinite aiguë, est une infection virale bénigne. Plusieurs virus peuvent la provoquer : le rhinovirus, l’influenzae, le coronavirus… Ses symptômes disparaissent généralement après 7 à 10 jours. S'ils persistent plus longtemps ou s'aggravent, il faut consulter un médecin prévient l'expert.
Allergie printanière : elle dure tant que l’allergène est présent
Les allergies ne sont pas transmissibles : elles sont déclenchées par un allergène comme le pollen, les squames d'animaux ou la poussière. Les symptômes de ce trouble, surnommé rhume des foins, sont des éternuements et des démangeaisons au niveau des yeux ou du nez. Autre indice d'une réaction allergique : les signes “sont plus prévisibles puis ils augmentent et diminuent un peu”.
Par ailleurs, ces maux peuvent durer des semaines ou des mois, selon ce qui est en fleurs et dans l'air.
L’assurance-maladie ajoute que “seuls les pollens transportés par le vent sont allergisants". On peut citer :
- les pollens des arbres : bouleau, cyprès, platane, chêne, frêne, noisetier… ;
- les pollens des graminées : ivraie, pâturin, dactyle… ;
- les pollens des herbes : armoise, plantain, pariétaire.
La pollution atmosphérique accroit leur agressivité. Par ailleurs, les allergies peuvent se développer à tout âge. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous avec un allergologue pour faire une évaluation.