- Il n’existe pas de traitement pour soigner ou ralentir la maladie de Parkinson.
- Un chercheur, atteint par la maladie, travaille sur un médicament.
- Selon lui, les résultats des premiers essais sont encourageants.
Plus de 270.000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson en France. Aucun traitement ne permet aujourd’hui d’en guérir, ni même de bloquer l’évolution de la pathologie. Face à ce constat, un chercheur a décidé d’agir : Guillaume Brachet. Pharmacien et consultant en innovation pharmaceutique, il a été diagnostiqué en 2018. Depuis, il a décidé de parler de la maladie, et surtout, de travailler sur un traitement pour empêcher son évolution. Mardi 4 avril, il a annoncé que les premiers résultats des essais étaient encourageants, comme le révèle France Bleu Touraine.
Traitement innovant : qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative progressive, "caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones", explique France Parkinson. La pathologie détruit spécifiquement les neurones à dopamine, liés au contrôle des mouvements. "Les patients restent asymptomatiques jusqu’à ce que 50 à 70 % des neurones à dopamine soient détruits et que le cerveau ne soit plus en mesure de compenser", précise l’Inserm. Cela entraîne trois symptômes principaux : des lenteurs dans les mouvements, des tremblements et une rigidité des membres.
Maladie de Parkinson : comment est née l’idée de ce traitement innovant ?
C’est justement une raideur dans le bras gauche qui a alerté Guillaume Brachet. "J’ai d’abord vu mon médecin généraliste, puis un neurologue. Il a voulu faire un diagnostic différentiel afin d’écarter d’autres hypothèses, a-t-il expliqué à La Nouvelle République. Une IRM a confirmé la maladie de Parkinson." Il lui faut du temps pour accepter le diagnostic, mais rapidement, le pharmacien se plonge dans les données scientifiques sur la maladie. Ainsi, il découvre une piste pour développer un traitement permettant de ralentir la progression de la maladie. "Dans la littérature scientifique qui était à disposition, on avait des arguments pour penser que ce serait quelque chose de positif", raconte-t-il à France Bleu Touraine. Et les essais réalisés ont confirmé cette intuition : "Les premiers tests qui sont revenus sont mieux que ce qu'on attendait. C'est-à-dire qu'on a une efficacité qui est plus précoce et plus étendue que ce qu'on avait imaginé." Pour l’heure, il doit créer une société pour "porter le traitement le plus loin possible pour l'emmener vers les essais cliniques et vers la thérapeutique humaine". "C’est très émouvant forcément, en tant que patient, de voir que ça fonctionne, confie-t-il au média tourangeau. Mais quelque part, il y a encore toute l'histoire à écrire derrière."
De nouveaux résultats attendus dans les prochains mois pour ce traitement
Guillaume Brachet présentera les résultats complets de son étude à l’occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson, le mardi 11 avril. Il précise que les conclusions d’autres essais seront rendues publiques d’ici cet été. En attendant, il continue de parler de la maladie autour de lui. À l’automne dernier, il a remonté la Loire en Kayak pour communiquer sur la pathologie et pour récolter des fonds pour son futur traitement.