- En général, la ménopause survient aux alentours de 50 ans. Au cours de cette période, la carence hormonale peut causer une baisse de la libido.
- Des scientifiques britanniques ont mis au point un patch de testostérone, une hormone qui diminue chez les femmes ménopausées, pour booster le désir sexuel.
- Il sera testé dans le cadre d’un essai clinique dès l’automne prochain.
C’est un phénomène naturel. La ménopause survient généralement entre 45 et 55 ans. Lorsqu’elle se présente les règles s’arrêtent définitivement, car les ovaires arrêtent leur sécrétion hormonale (œstrogènes et progestérone) et la formation d'un ovule chaque mois. Cette période de la vie des femmes peut être accompagnée de plusieurs symptômes, tels que les bouffées de chaleur, la fatigue, les insomnies ou encore l’irritabilité. "La carence hormonale lors de la ménopause provoque une sécheresse vaginale responsable de troubles sexuels tels que des douleurs lors de rapports sexuels et une baisse de la libido", selon l’Assurance maladie.
La production de testostérone diminue chez les femmes ménopausées
Cependant, des scientifiques de l’université de Warwick (Angleterre) ont sans doute trouvé le moyen de lutter contre cette diminution du désir sexuel. Pour la première fois, ils ont développé un patch de testostérone. La production hormonale, qui est essentielle pour les femmes, baisse durant et après la ménopause. "Depuis 2015, les recommandations publiées par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) conseillent d’avoir recours à une supplémentation de testostérone en cas de faible désir sexuel lors de la ménopause, si le traitement hormonal substitutif seul n'est pas efficace. Toutefois, il n'existe actuellement aucun produit à base de testostérone spécifiquement approuvé pour les femmes", ont expliqué les scientifiques dans un communiqué.
Libido : un premier patch de testostérone testé dès l’automne
Pour savoir si ce patch de testostérone est réellement efficace pour stimuler la libido des femmes ménopausées, l’équipe britannique va le tester dans le cadre d’un essai clinique, qui va débuter à l’automne 2023. "Il s'agit d'un développement très excitant pour nous - le potentiel de ce patch pour améliorer la vie des femmes est énorme. Les travaux que nous menons ne sont pas seulement théoriques, ils visent à résoudre un problème auquel les femmes sont confrontées et qui peut avoir une incidence considérable sur leur vie quotidienne et leur travail. Ce projet pourrait déboucher sur un produit dont on a besoin et qui n'est tout simplement pas disponible", a déclaré David Haddleton, professeur de chimie à l'université de Warwick.