- 15 % des Français sont concernés par une affection longue durée (ALD) qui affecte d'une façon ou d'une autre la santé mentale.
- S'il est normal de résister aux changements de vie causés par la maladie au départ, l'acceptation passe toujours par une période de nostalgie source de tristesse et de colère.
- Dans de nombreuses situations de maladies chroniques, le suivi psy (psychologue et/ou psychiatre) ne suffit pas en lui-même, et une approche pluridisciplinaire doit être proposée.
Plus de 10 millions de Français, soit 15 % de la population sont concernés par une affection longue durée (ALD). Si tous ne font pas la démarche d'aller voir un psy, leur santé mentale en est affectée d'une façon ou d'une autre.
Accompagner les étapes de l'acceptation
Quels que soient les changements physiques, les douleurs ou le handicap, une maladie chronique a des répercussions sur la santé mentale pouvant aller jusqu'à un état dépressif ou anxieux par exemple. Les maladies de la thyroïde, ou les traitements médicamenteux peuvent aussi avoir des conséquences sur l'état émotionnel, le sommeil, ou l'anxiété.
S'il est normal de résister aux changements de vie causés par la maladie au départ, l'acceptation passe toujours par une période de nostalgie source de tristesse et de colère. Pouvoir bénéficier du soutien d'un thérapeute à ce moment-là permet de dépasser ce stade du deuil pour se réinventer une nouvelle vie.
Accompagner vers un nouveau mode de vie
Un soutien psychologique peut alors aider non seulement à comprendre la façon dont la maladie modifie les émotions et l'état psychologique, mais aussi aller vers le lâcher prise et l'acceptation des changements que cela implique au quotidien.
Travailler sur ce qui est possible ou pas permet de donner de nouvelles perspectives en ajustant les objectifs et les projets de vie pour retrouver une motivation et des émotions positives.
Un suivi psy qui s'inscrit dans une prise en charge globale
Dans de nombreuses situations de maladies chroniques, le suivi psy (psychologue et/ou psychiatre) ne suffit pas en lui-même, et une approche pluridisciplinaire doit être proposée. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à faire appel au médecin traitant pour orienter éventuellement vers un centre antidouleur, et des spécialistes de la maladie en question.
Toutes les approches psycho-comportementales qui font intervenir le lien entre le corps et la santé psychique ont aussi leur rôle à jouer. La personne concernée a besoin de retrouver confiance en ses capacités physiques pour ensuite se donner les moyens d'atteindre ses objectifs de vie.
Enfin, les associations de patients ou de familles concernées par la maladie peuvent aussi être un soutien et répondre à certaines questions pour mieux comprendre ce qu'il se passe et trouver des solutions au quotidien.
En savoir plus : "Mieux vivre avec une maladie chronique" de Marie De Bonnières.