- 90 % des femmes ont au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire, selon une nouvelle étude.
- 79 % des sondées n'avait pas de suivi cardio-vasculaire et 37 % pas de suivi gynécologique.
- Le manque de prise en charge de la santé cardiaque des femmes touche toutes les catégories socio-professionnelles.
Depuis 2021, l’organisation "Agir pour le Cœur des femmes" va à la rencontre de la gent féminine de la France entière avec ses Bus du Cœur. Cette opération qui propose des examens médicaux et échanges avec des médecins et soignants, lui a permis de faire un état des lieux de la santé féminine. Et la situation semble préoccupante.
En s'appuyant sur un panel de 4.300 patientes de 14 à 95 ans dépistées dans les cars en 2021 et 2022, l’étude met en lumière une prise en charge insuffisante des risques cardio-vasculaires chez les femmes.
8 femmes sur 10 n’ont pas de suivi cardio-vasculaire
Le programme a découvert que 90 % des femmes qui sont montées dans le bus de prévention, avaient au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire. Plus inquiétant encore, près 8 sur 10 (79 %) n'avaient pas de suivi cardio-vasculaire.
"Les résultats de cette étude sont bien plus alarmants que ce que nous avions anticipé", prévient Thierry Drilhon, co-fondateur d'Agir pour le Cœur des Femmes dans un communiqué.
Un constat similaire est tiré pour le suivi gynécologique : 37 % des sondées ont reconnu ne pas consulter régulièrement de gynécologues alors que la moitié d’entre-elles avaient au moins deux facteurs de risque gynéco-obstétrical. "Huit femmes sur dix se préoccupent d'abord de la santé de leurs proches et négligent la leur. Deux sur trois repoussent le moment de consulter et se soignent seules, alors qu'elles manquent rarement un rendez-vous médical pour leurs proches", rappelle Claire Mounier-Vehier, cardiologue et cofondatrice de l'association, reprise par l’AFP.
Cardiologie : la prévention permet d’éloigner la maladie
L’étude menée à travers la France montre que ce manque de soins, touche l’ensemble de la gent féminine. "La plupart des femmes de catégories socio-professionnelles considérées comme aisées ne font pas davantage de bilan cardio-vasculaire", précise le communiqué. Face à ces différents constats, l’association Agir pour le Cœur des Femmes rappelle que "dans 8 cas sur 10, l'entrée dans la maladie peut être évitée grâce à la prévention".
Les Bus du cœur ont repris leur tournée de dépistage des maladies cardio-vasculaires des femmes le 8 mars dernier. L’édition 2023 prévoit 15 étapes. Le programme est disponible sur le site de l’organisation.