Diverses études ont montré les bienfaits du jeûne intermittent sur la santé. L’un d’eux serait de réduire les risques de diabète de type 2. Une nouvelle étude de l’université d’Adélaïde et du South Australian Health and Medical Research Institute (SAHMRI) confirme cette thèse, en ajoutant un élément : pour éloigner la maladie, le repas doit être pris tôt dans la journée, et non le soir.
Diabète et jeûne intermittent : il faut éviter le dîner pour plus d’efficacité
Les scientifiques ont voulu déterminer quel régime était le plus bénéfique pour les personnes susceptibles de développer le diabète de type 2 : le jeûne intermittent limité dans le temps ou le régime hypocalorique.
Ils ont réuni 200 participants répartis en trois groupes : l’un suivait un jeûne intermittent autorisant à manger que dans la matinée (trois jours par semaine non consécutive), un autre prenait des repas diminuant les calories à 70 % des besoins énergétiques quotidiens tandis que le dernier avait une alimentation standard. Pour cette recherche publiée dans la revue Nature Medecine, les volontaires ont été suivis pendant 18 mois.
Les personnes faisant un jeûne intermittent limité dans le temps et celles ayant suivi un régime hypocalorique ont eu des pertes de poids similaires. Par contre, les adeptes du jeûne présentaient une baisse des risques de diabète de type 2.
"Les personnes qui jeûnaient durant trois jours dans la semaine, ne mangeant qu'entre 8 h et 12 h ces jours-là, montraient une plus grande tolérance au glucose après six mois que celles qui suivaient un régime quotidien hypocalorique”, détaille l'auteure principale de l'université d'Adélaïde, la professeure Léonie Heilbronn dans un communiqué. “Les participants qui ont suivi le régime de jeûne intermittent étaient plus sensibles à l'insuline et ont également connu une plus grande réduction des lipides sanguins que ceux qui suivaient le régime hypocalorique."
Diabète : l'heure des repas bénéfique, indépendamment de la perte de poids
Au vu des données obtenues, la Pr Heilbronn avance que "suivre un régime de jeûne intermittent limité dans le temps pourrait aider à réduire les risques de développer un diabète de type 2". Pour le chercheur Xiao Tong Teong, doctorant à l'université d'Adélaïde, qui a également travaillé sur cette étude, les résultats s'ajoutent "au nombre croissant de preuves indiquant que l'heure des repas et les conseils de jeûne prolongent les avantages pour la santé d'un régime hypocalorique, indépendamment de la perte de poids, et cela peut avoir une influence sur la pratique clinique".
L’équipe scientifique australienne indique que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les mêmes avantages sont ressentis avec une fenêtre d'alimentation légèrement plus longue, "ce qui pourrait rendre le régime plus durable à long terme", selon eux.