Après la grippe aviaire H5N1 c’est au tour du H3N8 de faire une victime en Chine où un premier décès a été constaté, a annoncé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué publié hier.
Grippe aviaire : la victime est décédée rapidement à la suite de l'infection
Il s’agit d’une femme de 56 ans de la province de Guangdong dans le sud-est de la Chine, dont la maladie s'est déclarée le 22 février 2023. Elle a été hospitalisée pour une pneumonie sévère le 3 mars 2023 et est décédée le 16 mars 2023.
Le virus est en circulation depuis 2002. Il n’avait fait jusqu’à présent aucune victime humaine mais avait infecté deux personnes en Chine en avril et en mai 2022. “La patiente présentait de multiples pathologies sous-jacentes. Elle avait des antécédents d'exposition à des volailles vivantes avant l'apparition de la maladie, et des antécédents de présence d'oiseaux sauvages autour de son domicile", a indiqué l’OMS.
La source exacte de cette infection reste à déterminer, mais la fréquentation d’un marché aux oiseaux vivants pourrait avoir causé cette contamination.
L'OMS conseille d'éviter le contact avec les oiseaux
L’OMS a souligné que la transmission des virus de la grippe aviaire des oiseaux à l'Homme est généralement sporadique et se produit dans un contexte spécifique : "La plupart des infections humaines par des virus de la grippe aviaire qui ont été signalées précédemment étaient dues à une exposition à des volailles infectées ou à des environnements contaminés.”
C’est pourquoi l’autorité de santé a réitéré ses conseils pour minimiser le risque d'infection comme éviter tout contact avec des environnements à haut risque tels que les marchés/fermes d'animaux vivants, les volailles vivantes ou les surfaces susceptibles d'être contaminées par des fèces de volailles ou d'oiseaux.
Il est en outre recommandé de maintenir une bonne hygiène en se lavant fréquemment les mains ou en utilisant un désinfectant pour les mains à base d'alcool et en portant une protection respiratoire lorsqu'on se trouve dans un environnement à risque.
Grippe aviaire : pas de transmission interhumaine du virus H3N8
L’organisation a souligné que les données disponibles montraient que ce virus ne se transmettait pas entre humains, et qu'aucun "des proches contacts de ce cas n’avait développé une infection ni les symptômes de la maladie au moment de la rédaction de ce rapport", a encore indiqué l’OMS.
Cependant, comme les virus de la grippe aviaire continuent d'être détectés dans les populations de volailles, l’OMS s'attend à ce que d'autres cas humains isolés se produisent à l'avenir, même si "le risque de sa propagation au niveau national, régional et mondial est considéré comme faible".
Une surveillance constante, en raison des mutations permanentes des virus, est néanmoins nécessaire, a souligné l’OMS.