Santé Publique France a profité de la journée mondiale de la maladie de Parkinson pour détailler les dernières données récoltées sur la deuxième pathologie neurodégénérative après Alzheimer.
177.624 personnes ont été traitées pour la maladie de Parkinson dans l’Hexagone en 2020 selon le rapport publié le 11 avril 2023. Cela représente environ 1 individu sur 380.
Parkinson : une hausse des cas liée au vieillissement de la population
Les autorités sanitaires ont dénombré 25.820 personnes ayant été nouvellement traitées pour la maladie de Parkinson en 2020, soit 38 nouveaux cas pour 100.000 individus par an.
"Le nombre de cas et de nouveaux cas augmentent en continu avec l’âge entre 45 et 80 ans avant d’atteindre un pic entre 85 et 89 ans, puis diminue. Ils sont supérieurs chez les hommes, quel que soit l’âge, et s’inversent au-delà de 85 ans. Parmi l’ensemble des patients, 15 % sont âgés de moins de 65 ans", précise Santé Publique France. Cette hausse au fil des années avait déjà été observée lors du précédent bilan reprenant les données 2010-2015. Pour les professionnels de la santé, elle pourrait être liée au vieillissement de la population.
7,6 % des patients ayant la maladie de Parkinson sont décédés en 2020. Le taux était de 6,3 % un an auparavant. Cela représente ainsi une progression de 21 %. "Cette augmentation peut s’expliquer par une plus grande mortalité liée à la pandémie de la Covid-19 parmi les patients atteints par la maladie de Parkinson, limitant les prévisions de hausse attendues de la prévalence", ajoute le nouveau rapport.
Des disparités régionales à expliquer
La Guyane présente le taux d’incidence le plus élevé de l’Hexagone avec 0,74 cas de maladie de Parkinson pour 1.000 habitants. Elle est suivie par l’Indre (0,63), les Bouches-du-Rhône (0,52) et la Vienne (0,50). Ces départements montrent des “fréquences plus élevées que le reste du territoire”. En effet, leur incidence est importante par rapport à la médiane nationale qui est de 0,38 pour 1.000 habitants.
"Compte tenu de l’étiologie multifactorielle de la maladie de Parkinson, ces disparités géographiques n’ont pas d’explication évidente", reconnaît Santé Publique France. Des études supplémentaires seraient nécessaires pour comprendre ce phénomène.