1.249 €. C’est la somme que les Français dédient aux frais de santé en 2023. En 2018, leur budget était estimé à 715 €. Ainsi, en cinq ans, il a grimpé de plus de 500 €, d’après une étude de Cofidis. Cette hausse significative est "plus marquée chez les hommes (1 646 €) et pour les enfants à charge, de moins de 18 ans (550 €). Elle semble être le témoignage d’une préoccupation santé plus importante depuis la crise de la Covid-19", précise les travaux.
26 % des Français ont renoncé à se soigner au cours des 12 derniers mois
Selon les résultats, 83 % des personnes interrogées ne rencontrent pas de difficulté à payer leurs soins. Malgré les indicateurs au rouge en ce qui concerne le pouvoir d’achat, 74 % des citoyens n’ont pas renoncé à se faire soigner ces 12 derniers mois. Cependant, le renoncement aux soins reste tout de même une réalité face à l’inflation. Pour preuve : un quart des adultes, notamment ceux ayant des enfants à charge, affirment se "serrer la ceinture" et 26 % des sondés ont dû renoncer aux soins. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont les plus touchés par les conséquences de l’inflation : 39 % ont déclaré rencontrer des difficultés pour payer leurs soins.
Reste à charge zéro : le montant est trop élevé
"Depuis cinq ans, le reste à charge – c’est-à-dire la somme qu’il reste à payer par le patient après prise en charge de l’Assurance maladie et de la mutuelle s’il en a une – augmente mais reste relativement stable : 288 € par an, soit environ 24 € par mois (vs 232 € en 2018)", peut-on lire dans les résultats. Néanmoins, le montant reste encore trop élevé pour les Français. Les patients considèrent que les soins dentaires et d’optique, auxquels ils renoncent le plus souvent, sont les plus coûteux.
Frais de santé : 44 % des personnes mettent en place des stratégies d’optimisation
Afin de payer leurs frais de santé, 17 % des personnes rencontrant des difficultés ont fait appel à plusieurs solutions. Ces derniers puisent soit dans leur budget alloué aux dépenses courantes (60 %), soit dans leur épargne personnelle (39 %), soit demandent de l’aide à leur famille (18 %), soit contractent un crédit (16 %).
Certains (44 %) ont mis en place des stratégies pour réduire leurs dépenses de santé. Parmi elles, veiller à ne pas racheter un médicament qu’ils ont déjà chez eux, prendre rendez-vous uniquement avec des médecins ou des spécialistes conventionnés en secteur 1, demander à se faire prescrire uniquement des médicaments génériques ou remboursés et comparer les prix pratiqués d’une pharmacie à une autre.