Tous les dimanches soir, c’est le même scénario : vous n’avez pas le moral et vous êtes déprimé à l’idée de reprendre le travail le lundi matin. Ce sentiment est appelé "le blues du dimanche soir". D’après des chercheurs de l’université d'Exeter (Royaume-Uni), de plus en plus de personnes le ressentent depuis la pandémie.
Cette déprime ne serait pas liée au fait que vous n’aimez pas votre métier, car même les salariés qui ne sont pas malheureux au travail ou aiment ce qu’ils font peuvent avoir la boule au ventre à chaque fin de semaine. "Chaque personne, à tous les niveaux d'une organisation, indépendamment de son ancienneté, de son secteur d'activité ou de ses habitudes de travail, a déjà connu le blues du dimanche soir", a indiqué Paul Devoy, directeur général d'Investors in People, qui a travaillé en collaboration avec l’université.
Une baisse d’énergie le dimanche soir
Mais quelles sont les origines du blues du dimanche soir ? C’est la question que se sont posés les scientifiques britanniques. Afin d’y répondre, ils ont réalisé une étude. Pour les besoins de leurs travaux, l’équipe a interrogé 656 employés à l’aide d’un questionnaire en ligne. Les participants ont dû donner des informations sur leur ressenti trois dimanches et lundis afin de mesurer leur niveau d’énergie. D’après les résultats, les volontaires ont déclaré avoir une baisse d’énergie le dimanche soir et un regain d’énergie le lundi matin, ce qui selon les auteurs, peut contribuer à l’apparition du blues du dimanche soir.
Blues du dimanche soir : quels sont les facteurs qui peuvent le déclencher ?
Dans leurs recherches, les scientifiques ont expliqué que les e-mails reçus le week-end, le travail inachevé la semaine précédente et la pression pour réaliser les tâches peuvent être responsables du blues du dimanche soir. "Notre étude a montré que le flou des frontières entre la maison et le travail peut aggraver l'expérience du blues du dimanche soir. L'érosion des frontières est un problème que nous avons tous connu depuis le confinement et qui a un impact sur notre bien-être", a déclaré Ilke Inceoglu, auteur des travaux.
Pour lutter contre le blues du dimanche soir, les chercheurs préconisent aux managers de ne pas envoyer d’e-mails à leurs salariés le week-end. Ils leur recommandent aussi de faire le point avec leurs équipes sur l’avancement des tâches le vendredi. Quant aux salariés, ils devraient faire une liste de leurs futures tâches avant de partir en week-end. Autre conseil : organiser des "interactions positives" avec les employés le lundi matin.