Alors que le pays doute et manifeste sa mauvaise humeur, l’Insee publie ce jeudi « Le portrait social de la France 2013 ». Education, économie, investissement, l’Institut compile plusieurs données pour prendre le pouls de l’Hexagone. Parmi celles-là, la santé des ados. « Les jeune conjuguent bonne santé et comportements à risque », résume l’Insee.
Les conduites sexuelles n’échappent pas à ce constat. Si 90 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel, la part des grossesses non désirées reste élevée. 8 % des 15-19 ans ont dû y faire face au cours des 5 dernières années (15 % chez les 20-24 ans). Oubli de pilule, rapports non protégés, absence de contraception, les raisons sont multiples.
« A la suite de ces rapports sexuels à risque, une partie des jeunes se tourne vers la contraception d’urgence », note le rapport. « Les ados en ont pris l’habitude », renchérit le site d’Europe 1. Il est vrai que près d’une jeune fille sur deux a déjà eu recours au moins une fois à la pilule du lendemain (42 % chez les 15-19 ans et 43 % chez les 20-24 ans). C’est dix fois plus qu’en 2000. La mise sur le marché de la pilule contraceptive NorLevo en 1999 et l’accès gratuit pour les mineures à la contraception d'urgence ont fortement contribué à cette augmentation.
A noter enfin que 27 000 adolescentes ont eu recours à une IVG en 2011.