Après deux années de baisse, le nombre de cas de méningites à méningocoques repart à la hausse : voilà le constat inquiétant fait par Santé Publique France.
La méningite à méningocoques est particulièrement virulente depuis cet hiver
L’autorité de santé a en effet compté 84 cas en décembre 2022, une incidence qui se situe à un niveau élevé. Et la situation n’est pas rassurante puisque le nombre de cas continue de progresser depuis début 2023 avec plusieurs foyers identifiés dans différentes régions de France.
"La méningite est une maladie grave, qui peut provoquer des séquelles définitives et même des décès", a expliqué à l'AFP la docteure Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire à l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes. En août 2022, l'Agence régionale de santé (ARS) a lancé un grand appel à la vaccination contre la méningite dans cette région, notamment après le recensement de dix-sept cas, dont un décès, d'infection invasive à méningocoques.
Un autre foyer de contamination a lui été repéré en Alsace, à Strasbourg, en novembre dernier alors que des jeunes adultes avaient fréquenté le même établissement nocturne.
Le traitement des infections invasives à méningocoques est une urgence
Il existe plusieurs types de méningocoques, indique le ministère de la Santé et de la Prévention. "Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y. Ce sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive. Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé”.
La méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. La septicémie à méningocoques (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée. Le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme et provoque alors une infection généralisée du sang et de différents organes. L’état de santé se dégrade et des taches rouges ou violacées peuvent apparaître.
"Deux symptômes d’une infection invasive à méningocoques doivent notamment alerter : une fièvre élevée mal tolérée et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide (purpura)", indique le ministère qui rappelle que c’est une urgence vitale. Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou son médecin traitant.