Avec leur chair jaune parfumée et juteuse, les mangues séduisent de très nombreux palais. Et, bonne nouvelle pour ceux qui tendent à l’éviter en raison de son taux de sucre élevé (15 g de glucides pour 100 g) : le fruit exotique est très bon pour la santé intestinale : il stimule le microbiome.
Mangue : le fruit influence la santé intestinale
Pour évaluer l’impact de la consommation de mangues fraîches sur le microbiote intestinal, les chercheurs de l’université d’État de San Diego ont réuni 27 volontaires classés en surpoids ou obèses (IMC moyen de 31). L’âge moyen était de 26 ans.
Les participants ont été divisés en deux groupes : le premier devait prendre en collation chaque jour 100 calories de mangues fraîches, le second avait un biscuit faible en gras, également de 100 calories. Ces snacks leur ont été servis pendant 12 semaines. Il y avait ensuite une période de sevrage d’un mois.
Des échantillons de selles ont été prélevés au début de l’expérience ainsi qu’aux quatrième et douzième semaines. Les volontaires devaient aussi répondre à un questionnaire sur leurs visites aux toilettes. Les analyses ont montré que le fruit tropical affectait bien la santé intestinale et le microbiome. Si les fréquences des selles n'étaient pas significativement différentes entre les deux groupes, les personnes qui mangeaient des mangues observaient une augmentation de la quantité de selles par rapport au début de l'essai.
Un microbiote plus varié en consommant 100 g de mangue par jour
L'étude publiée dans Food Science and Nutrition révèle des différences dans la composition du microbiote. "La consommation de mangue a augmenté l'abondance de Prevotella maculosa, Corynebacterium pyruviciproducens et Mogibacterium timidum alors qu'il a diminué Prevotella copri. La consommation de biscuits faibles en gras a augmenté Cyanobacterium aponinum et Desulfovibrio butyratiphilus et réduit Alloscardovia omnicolens", écrivent les auteurs dans leur article.
Ils ont aussi remarqué que manger quotidiennement des mangues fraîches booste la diversité du microbiome intestinal après quatre semaines. Et cet effet est encore plus important au terme de la 12e semaine.
"Ces résultats indiquent que la consommation de mangues fraîches peut avoir des effets positifs sur la santé intestinale, ce qui peut avoir des implications positives pour les maladies chroniques telles que l'inflammation systémique, les maladies cardiovasculaires, le diabète et le syndrome du côlon irritable", estiment les chercheurs. Ils notent toutefois que le nombre de participants était faible. Il serait ainsi intéressant, selon eux, de réaliser de nouveaux essais avec un échantillon plus large et plus varié en termes d’IMC.