- Plus de 38 millions de personnes dans le monde sont infectées par le VIH, les traitements disponibles ne peuvent que limiter l'apparition du Sida, maladie causée par le VIH.
- Un nouveau candidat vaccin contre le VIH a montré des résultats prometteurs en essai pré-clinique.
- La technique utilisée repose sur une modification de la molécule qui empêche les anticorps d'agir contre le virus.
Le VIH continue de représenter un défi majeur pour les chercheurs et la santé publique dans le monde entier. Selon l'OMS, 38,4 millions de personnes vivent aujourd'hui avec le VIH dont 1,5 million de nouveaux infectés pour la seule année 2021.
Bien que des traitements antiviraux aient considérablement amélioré la qualité de vie et la durée de survie des patients et que plusieurs guérisons aient été constatées, l'absence d'un vaccin efficace contre le VIH signifie que des millions de personnes restent exposées à la maladie. Dans ce contexte, une nouvelle recherche publiée dans la revue Nature Communications est une source d'espoir pour tous ceux qui travaillent à mettre fin à l'épidémie de VIH. La création d'un vaccin efficace contre le VIH est une priorité majeure pour les chercheurs et les professionnels de la santé.
Tromper les défenses du virus
Le nouveau candidat vaccin utilise des nanoparticules de protéine qui copient la protéine de surface ENV du VIH, celle qui empêche les anticorps de s'attaquer au virus. Grâce à l'utilisation de molécules de sucre qui ont pour effet de raccourcir les glycanes, ces molécules fabriquées par les cellules humaines trompent les défenses du virus et les rendent plus accessibles aux anticorps. Lors des tests réalisés en laboratoire sur des souris, sept animaux traités sur huit ont généré des anticorps puissants contre seulement un sur huit pour ceux qui n'avaient pas reçu de traitement.
Des essais cliniques dès 2024
Malgré la complexité de la recherche sur les vaccins contre le VIH, les scientifiques impliqués dans cette étude sont optimistes quant aux perspectives de leur candidat vaccin. Des essais cliniques chez des volontaires en bonne santé pourraient commencer dès 2024 pour tester la sécurité et l'efficacité de ce vaccin.
Selon les chercheurs qui ont réalisé ce travail, des investissements continus dans la recherche de vaccins devraient être encouragés pour garantir de nouvelles découvertes régulières, tout en s'assurant que le traitement antiviral et le soutien aux patients continuent de bénéficier des investissements nécessaires pour leur offrir une meilleure qualité de vie.