Les cheveux blancs sont souvent associés au vieillissement, mais les mécanismes précis derrière cette dépigmentation n'étaient pas tout à fait clairs. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature apporte des clarifications en décryptant le fonctionnement des cellules souches mélanocytaires, qui sont responsables de la couleur des cheveux.
Dans le système des cellules souches mélanocytaires, la dédifférenciation maintient les cellules souches dans un niché dynamique, ce qui explique pourquoi les cheveux blanchissent avec l'âge. Les chercheurs ont découvert que les cellules sont responsables de la couleur des cheveux en les produisant et en les renouvelant continuellement. Les cellules souches sont mobiles et peuvent basculer entre l'état de cellule souche et d'amplification de transit, ce qui est fondamentalement différent du modèle hiérarchique traditionnel.
La transformation des cellules responsables de la couleur des cheveux est bloquée
Au cours de cette étude, les chercheurs ont découvert qu'à mesure que les cheveux vieillissent, tombent et repoussent, les cellules souches mélanocytaires se coincent dans le renflement du follicule pileux, ce qui les empêche de se transformer en cellules pigmentaires.
Dans les expériences réalisées sur des souris dont les poils ont été vieillis par arrachage et repousse forcée, les cellules souches coincées sont passées de 15 % avant l'arrachage à près de 50 % après le vieillissement forcé. Selon les chercheurs, ce blocage pourrait être causé par l'accumulation de mécanismes de défenses des cellules, qui peuvent éventuellement être évités pour aider les cheveux à maintenir leur couleur naturelle plus longtemps.
Selon Mayumi Ito, auteur principal de l'étude, "c'est la perte de la fonction de caméléon des cellules souches qui peut être responsable de la perte de couleur des cheveux". Le blocage du processus qui permet aux cellules souches de changer de forme pour passer de l'état indifférencié à un état mature de cellule pigmentaire est à l'origine du blanchiment des cheveux. Les chercheurs ont également mis en évidence le rôle crucial de l'interféron dans le blocage de la transformation, en particulier dans les conditions stressantes et inflammatoires.
Des implications pour les traitements anti-vieillissement
Cette étude contribue à une meilleure compréhension des processus biologiques derrière le vieillissement des cheveux et pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour prévenir ou inverser le blanchiment des cheveux. Les chercheurs ont identifié plusieurs pistes de recherche dans ce sens, notamment le développement de molécules capables de neutraliser les mécanismes de défenses des cellules souches mélanocytaires ou encore de stimuler leur fonctionnement en éliminant les obstacles qui entravent leur transformation en cellules pigmentaires. Il reste encore beaucoup à découvrir sur les mécanismes précis qui régissent le fonctionnement des cellules souches mélanocytaires, mais cette recherche représente une avancée significative dans ce domaine crucial de la biologie.
Cela laisse présager l'arrivée de nouveaux traitements anti-vieillissement pour préserver la couleur naturelle des cheveux mais éclaire également sur les mécanismes de fonctionnement des cellules souches mélanocytaires pour mieux appréhender le vieillissement en général.