En France, environ 200.000 personnes sont concernées par la stéatose hépatique non alcoolique ou maladie du foie gras, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette pathologie se traduit par une accumulation de graisses dans le foie. Si l’inflammation ne disparaît pas, la maladie du foie gras peut évoluer vers la fibrose hépatique, puis devenir une cirrhose avec un risque de cancer du foie.
L’alimentation traditionnelle japonaise pourrait prévenir des risques de fibrose hépatique
Selon une étude publiée dans la revue Nutrients, l’alimentation traditionnelle japonaise pourrait réduire les risques d’évolution de la stéatose hépatique non alcoolique vers la fibrose hépatique.
Lors de ces travaux, les scientifiques de l’Université métropolitaine d’Osaka (Japon) ont utilisé le système de notation "indice modifié du régime alimentaire japonais à 12 composantes " (mJDI12), qui se concentre sur l'apport du modèle alimentaire japonais. Cette alimentation comprend 12 groupes d’aliments : le riz, la soupe miso, les cornichons, les produits à base de soja, les légumes verts et jaunes, les fruits, les fruits de mer, les champignons, les algues, le thé vert, le café, le bœuf et le porc. Les scores vont de 0 à 12. Les scores les plus élevés indiquent une alimentation conforme au modèle alimentaire japonais.
Maladie du foie gras : les effets bénéfiques du soja, des algues et des fruits de mer
Les chercheurs ont ensuite étudié le lien entre les repas évalués par le mJDI12, la masse musculaire et la progression de la fibrose hépatique chez 136 patients touchés par la maladie du foie gras et hospitalisés à l'hôpital de l'Université métropolitaine d’Osaka.
D’après les résultats, le groupe ayant le mJDI12 le plus élevé a présenté un risque très faible de progression vers la fibrose hépatique. Les chercheurs ont également constaté qu’une consommation élevée de soja, de fruits de mer et d’algues a des effets bénéfiques sur la maladie du foie gras et diminue les risques de développer une fibrose hépatique.
"Cette étude indique que le régime alimentaire japonais peut être efficace en tant que traitement diététique pour les patients atteints de la maladie du foie gras. Nous espérons que d'autres études d'intervention permettront d'établir un régime efficace pour ces patients", a affirmé le Professeur Yoshinari Matsumoto, co-auteur de l’étude.