- Régulièrement utilisé dans les hôpitaux et les cabinets médicaux, l’abaisseur de langue permet d’observer l’intérieur de la cavité buccale et l’oropharynx.
- Des chercheurs grecs ont développé un abaisseur de langue, qui permettrait d’améliorer le diagnostic et la prise en charge de plusieurs pathologies.
- Selon les scientifiques, cet abaisseur de langue serait facile et peu coûteux à produire.
Lors d’une consultation médicale, il n’est rare qu’un médecin utilise un abaisseur de langue, qui permet d’exercer une pression sur la base de la langue, afin d’examiner l’intérieur de la bouche et l’oropharynx. Cet instrument peut être en bois, en plastique ou en métal.
Un abaisseur de langue pour observer les niveaux de glucose et de nitrites
Des chercheurs de l’Université nationale et kapodistrienne d’Athènes (Grèce) ont développé un abaisseur de langue jetable et respectueux de l’environnement, qui pourrait faciliter le diagnostic de différentes pathologies. Selon les scientifiques, ce capteur permet d’observer les niveaux de glucose et d’autres biomarqueurs dans la salive. Leurs travaux ont été présentés dans la revue Analytical Chemistry de l’American Chemical Society (ACS).
Maladies buccales et diabète : cet abaisseur de langue faciliterait leur diagnostic
Lors de cette étude, les chercheurs ont souhaité mettre au point un procédé simple et peu coûteux. Ils ont donc utilisé des lasers à diode de faible puissance pour créer un motif d'électrodes conductrices en graphite sur un abaisse-langue en bois. Ces électrodes ont formé deux cellules électrochimiques séparées par des lignes tracées à l'aide d'un marqueur permanent hydrofuge.
Dans un second temps, le biocapteur a été employé pour mesurer rapidement et simultanément les concentrations de nitrites et de glucose dans une salive artificielle. Le taux de nitrites dans la salive peut alerter sur des maladies buccales comme la parodontite, une pathologie chronique inflammatoire buccale qui détruit progressivement l'appareil de support des dents. Quant au taux de glucose, il permet de dépister un diabète. Aux yeux des auteurs de l’étude, ce dispositif pourrait être facile à produire et à utiliser dans les établissements médicaux.