La dépression est une maladie mentale qui affecte des millions de personnes dans le monde. Bien qu'il existe des traitements conventionnels, certains patients souffrent de symptômes résiduels, conduisant la recherche vers des thérapies alternatives comme le neurofeedback.
Comment le neurofeedback agit-il sur la dépression ?
La dépression est un trouble de l'humeur qui se caractérise par une tristesse permanente, une perte d'intérêt pour des activités, une fatigue, un changement de poids, des troubles du sommeil et de la concentration et parfois même des idées suicidaires. Différentes causes ont été identifiées, à la fois biologiques, psychologiques et environnementales, c'est pourquoi le traitement combine à la fois une psychothérapie et des antidépresseurs. Cependant, de nombreux patients ne répondent pas à ce type de traitement ou peuvent ressentir des effets secondaires.
Dans ce cas le neurofeedback, une thérapie non invasive qui vise à réguler l'activité cérébrale en temps réel, peut être très utile pour traiter certains symptômes comme l'anxiété, l'insomnie et l'humeur. Cette technique repose sur la mesure des ondes cérébrales à l'aide d'un électroencéphalogramme (ou d'une IRM) et utilise des signaux visuels et auditifs pour permettre aux patients de modifier l'activité cérébrale.
Non douloureuse, elle consiste à appliquer des électrodes sur la tête du patient pour capter l'information du cerveau, la traiter par ordinateur et envoyer à un moniteur les signaux visuels et auditifs utilisés par le patient afin d'augmenter ou de réduire l'activité du cerveau, c'est-à-dire de s'autoréguler en temps réel.
Quel est son efficacité dans la dépression ?
Plusieurs études menées ces dernières années ont examiné l'efficacité du neurofeedback pour le traitement de la dépression, en particulier pour les patients atteints de dépression résistante au traitement. Son efficacité s'explique a priori par le renforcement de l'autocontrôle du cortex frontal, une partie du cerveau très impliquée dans les émotions et qui aide les patients dépressifs à être beaucoup plus conscients de ce qu'il se passe autour d'eux mais aussi en eux, physiquement et mentalement.
Si les résultats sont déjà très prometteurs lorsque quatre séances de 20 minutes sont réalisées par semaine, ils peuvent être améliorés par la combinaison avec une thérapie comportementale et cognitive.
En savoir plus : "Le neurofeedback dynamique : Quand notre cerveau apprend à mieux se réguler" de Corinne Fournier et Pierre Bohn.