Les grains de beauté et les taches de naissance ne sont pas toujours bénins ... une femme irlando-nigériane de 42 ans en a fait l’expérience. En effet, elle a pris un mélanome - considéré comme la forme la plus mortelle de cancer de la peau, pour une simple tache de naissance, raconte-elle dans Insider.
Cancer de la peau : ne pas attendre avant de se faire examiner
Plus de 10 ans avant son diagnostic, Ilia J. Smith, alors âgée de 29 ans, se trouvait dans un spa avec son amie Tracee Blackburn, assistante médicale spécialisée en dermatologie. En remarquant une grosse tache sur la hanche droite de Ilia présentée comme sa tache de naissance, Tracee lui conseille de garder un oeil sur cette particularité.
En 2020, environ un an après avoir donné naissance à sa fille, la tache de naissance d'Ilia J. Smith a commencé à provoquer des démangeaisons. Quelques mois plus tard, alors qu'elle se trouvait dans la salle de bains, elle l'a accidentellement éraflée avec son ongle, ce qui a provoqué un saignement, peut-on lire dans le magazine américain.
Inquiète, elle envoie une photo à Tracee qui lui conseille de faire une biopsie. L'American Academy of Dermatologists recommande en effet de faire examiner un grain de beauté par un dermatologue dès qu'il commence à démanger ou à saigner.
Ilia a ainsi pris rendez-vous avec une dermatologue qui lui a diagnostiqué un mélanome de stade 2B - le niveau le plus avancé d'un cancer de la peau. A ce stade, la tumeur mesure plus de 2 mm, et jusqu'à plus de 4 mm d'épaisseur.
Mélanome : ne pas se protéger des UV est un facteur de risque
Le mélanome est un cancer de la peau peu fréquent, mais grave s'il n'est pas diagnostiqué tôt. L'exposition aux rayons ultraviolets (soleil ou lampe UV) est le principal facteur favorisant sa survenue, d’après l’Assurance Maladie.
Dans son récit, Ilia raconte : elle a utilisé des lampes à UV et, lorsqu'elle appliquait un écran solaire, elle optait pour "une lotion de bronzage avec un SPF de 3 ou 7" alors qu’elle vivait aux Philippines, en Californie et au Texas, des pays au climat ensoleillé.
Dans le cas de Ilia, le cancer ne s'est pas propagé aux ganglions lymphatiques. "Mme Smith n'a eu besoin que de l'ablation chirurgicale de la lésion cancéreuse. L'opération a toutefois été assez compliquée, puisque l'oncologue a dû découper 8 x 4 cm de tissu”, raconte Insider.
Après l'opération, elle a dû subir des examens de dépistage du cancer de la peau tous les trois mois pendant les deux années suivantes. Aujourd'hui, elle ne le fait plus que tous les six mois.
Le cancer de la peau peut toucher toutes les ethnies
Ilia J. Smith est d'origine irlandaise et nigériane, et raconte qu'elle aimait bronzer lorsqu'elle était plus jeune : "Beaucoup de membres de ma famille ont la peau plus foncée - je voulais ressembler à ma famille", se souvient-elle. De plus, a-t-elle ajouté, "en tant qu'Afro-Américain, on ne pense pas au cancer de la peau".
Pourtant, même si le nombre de diagnostics de mélanome est plus faible chez les personnes de couleurs par rapport aux caucasiens (avec 1 patient sur 1.000, contre 1 sur 38 pour les caucasiens) rappelle Insider, le risque est bien réel.
Aujourd’hui, Ilia affirme avoir appris que les écrans solaires à indice de protection élevé n'empêchent pas totalement le bronzage et peuvent prévenir des lésions cutanées. "Pendant tout ce temps, j'aurais pu protéger ma peau et ne pas tomber dans cette situation où je ne peux même pas m'exposer au soleil", a-t-elle déclaré.
Elle prend désormais toutes les précautions nécessaires comme porter un chapeau et des vêtements à manches longues et utiliser un écran solaire d'au moins 30 FPS pour se protéger du soleil. "Si vous avez des taches de rousseur ou des grains de beauté et quelle que soit votre ethnie, surveillez-les et faites-les examiner au moins une fois par an par un dermatologue certifié”, conseille-t-elle.