Le mercredi 3 mai, sur France Inter, le ministre de la Santé et des Solidarités, François Braun, a déclaré être "favorable à l'interdiction des puffs", des cigarettes électroniques jetables, qui diffusent des arômes et qui sont très prisées par les jeunes. Pour le ministre, ces accessoires "amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme", un fléau responsable de "75 000 morts par an" en France.
L’importance des arômes contenus dans les e-cigarettes
D’après une étude publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, la suppression des arômes sucrés contenus dans les "puffs" pourrait favoriser l’arrêt de leur utilisation parmi les adolescents et les jeunes adultes.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé 1.414 utilisateurs d’e-cigarettes âgés de 14 à 21 ans. Les participants avaient tous utilisé une Puff au moins une fois par jour au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête. Ils ont également été interrogés sur les arômes qu'ils utilisaient habituellement comme le tabac, le menthol, la menthe fraîche, les fruits glacés et les fruits sucrés.
70,8 % des jeunes arrêteraient les puffs si le tabac était l'unique arôme proposé
Lors de cette recherche, les scientifiques leur ont demandé ce qu’ils feraient si les e-liquides aromatisés au tabac et au menthol étaient les seules options disponibles pour les e-cigarettes. Près de 38,8% des volontaires ont affirmé qu’ils cesseraient d’utiliser la e-cigarette. Si le tabac devenait l’unique proposition de e-liquide, 70,8 des sujets ont déclaré qu’ils arrêteraient les puffs.
Les adolescents et les jeunes adultes qui utilisent des arômes comme la menthe fraîche, les fruits glacés et les fruits sucrés dans leurs e-cigarettes sont donc plus susceptibles d’arrêter de fumer si une réglementation autorisait uniquement le tabac dans les puffs par rapport aux utilisateurs de menthol. "Dans cet échantillon d'adolescents et de jeunes adultes, il semble que les arômes sucrés soient importants pour l'intérêt qu'ils portent à l'e-cigarette et pour l'utilisation continue de celle-ci", a souligné Alayna P. Tackett, auteure principale de l’étude et professeure adjointe au Centre de recherche sur le tabac du Centre médical Wexner de l'Université d'État de l’Ohio (États-Unis). D’autres études sont cependant nécessaires pour confirmer ces réponses auto-déclarées.