Les chercheurs de l'université de médecine de Washington ont identifié quatre symptômes qui peuvent indiquer un risque de cancer colorectal précoce : douleurs abdominales, saignements rectaux, diarrhées et anémie. Repérer ces symptômes facilite un diagnostic précoce et une meilleure prévention.
Le cancer colorectal précoce : avant 50 ans
Le cancer colorectal précoce survient avant l'âge de 50 ans et, même si cette catégorie est considérée comme étant à faible risque, le nombre de patients atteints a presque doublé ces dernières années. Cette tranche d'âge n'est pas concernée par les campagnes de dépistage mises en place alors que les observations sur la prévalence de la maladie montrent que le risque est multiplié par 4 pour les personnes nées en 1990 par rapport à celles nées en 1950.
Un risque de cancer colorectal jusqu'à 6,5 fois supérieur
L'étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute a été menée sur les données de 113 millions d'adultes âgés de 18 à 64 ans. Sur 5.000 patients atteints d'un cancer colorectal, elle montre que le fait d'avoir un seul des symptômes doublait le risque, que deux symptômes le multipliaient par 3,5 et que trois symptômes ou plus augmentaient le risque de 6,5 fois.
Trois mois pour diagnostiquer un cancer colo-rectal
Le taux de mortalité de ce cancer diminue depuis plusieurs décennies grâce à des campagnes incitant à pratiquer une coloscopie. Il est donc important de surveiller les symptômes et de consulter un médecin en cas de doute. "Il faut généralement trois mois pour établir un diagnostic à partir du moment où un personne consulte avec un ou plusieurs des signes que nous avons identifiés. Mais nous avons constaté que certains jeunes adultes présentaient des symptômes jusqu'à deux ans avant leur diagnostic. cela explique en partie que bon nombre de ces jeunes patients avaient une maladie plus avancée au moment du diagnostic", souligne Cassandra Fritz, auteur de cette étude.
Surveiller les symptômes du cancer colorectal avant 50 ans facilite un diagnostic précoce. Lorsque ces troubles apparaissent, il est important de discuter avec son médecin des mesures de prévention et de dépistage appropriées.