- Un nouveau traitement Donanemab qui vise à ralentir le déclin cognitif chez les malades d'Alzheimer, se montre très prometteur.
- Un tiers des malades qui en ont pris, ont affiché un ralentissement de leur déclin cognitif.
- Le laboratoire qui l'a conçu compte demander des autorisations de mise sur le marché prochainement.
Voici une nouvelle encourageante pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs proches. Le traitement Donanemab, mis au point par le laboratoire américain Eli Lilly, a affiché des résultats très positifs lors d’une étude clinique de phase 3. L’entreprise va entamer des démarches pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.
Alzheimer : un nouveau traitement qui vise les plaques d’amyloïde
Le Donanemab contient des anticorps monoclonaux. Ces derniers visent la protéine amyloïde, à l'origine des plaques qui se forment autour des connexions neuronales et empêchent les neurones ainsi que les neurotransmetteurs de bien fonctionner chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. L’élimination de ces éléments permet de ralentir le déclin cognitif.
L’étude a réuni près de 1.200 personnes âgées de 60 à 85 ans étant à un stade léger de la pathologie neurodégénérative. Les données recueillies montrent que les individus traités avec le Donanemab, présentaient un ralentissement du déclin de 36 % sur 18 mois. Par ailleurs, le déclin cognitif de près de la moitié (47 %) des volontaires ayant reçu le nouveau médicament n’avait pas augmenté en un an, contre un taux de 29 % parmi le groupe ayant pris le placebo.
Certains des participants sous Donanemab ont également affiché une amélioration de leurs capacités cognitives comme pouvoir conduire, avoir une activité de loisirs ou discuter d'événements récents. Face à ces résultats positifs, la société américaine a indiqué vouloir déposer une demande d'autorisation auprès de l'Agence américaine des médicaments (FDA) ce trimestre, et dans le monde "aussi vite que possible".
Donanemab : le gonflement du cerveau comme possible effet secondaire
Lors de l’expérience, plusieurs effets indésirables ont été repérés. En premier lieu, les chercheurs notent un “gonflement temporaire dans une ou plusieurs zones du cerveau” chez un tiers des patients. Des microhémorragies cérébrales ont aussi été observées sur les IRM de certains patients.
Les chercheurs ajoutent que le gonflement du cerveau est "généralement asymptomatique, bien que des événements graves et potentiellement mortels puissent survenir". Deux participants en sont morts pendant l’essai. Un troisième décès a eu lieu, mais le lien de causalité n’a pas été clairement établi.
Mark Mintun, group vice president Neuroscience Research & Development chez Lilly, est toutefois confiant dans l'intérêt du médicament. "Nous sommes encouragés par les avantages cliniques potentiels que le Donanemab peut apporter, bien que, comme de nombreux traitements efficaces pour les maladies débilitantes et mortelles, il existe des risques associés qui peuvent être graves et potentiellement mortels", a-t-il expliqué dans un communiqué.