- Selon une nouvelle étude, les troubles mentaux pourraient être associés à des risques plus élevés de développer un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
- Les chercheurs ont observé que les volontaires touchés par un trouble mental présentaient un risque d'infarctus du myocarde supérieur de 58 %.
- D’après les scientifiques, les jeunes adultes souffrant de maladies mentales devraient réaliser fréquemment des bilans médicaux, afin de prévenir des risques de troubles cardiaques.
Les troubles mentaux chez des jeunes adultes pourraient-ils favoriser la survenue de troubles cardiaques ? C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude de l’Université nationale de Séoul (Corée du Sud). Ces travaux ont été publiés dans le European Journal of Preventive Cardiology.
Les troubles mentaux augmenteraient les risques d’AVC chez les jeunes adultes
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont recruté 6.557.727 Coréens âgés de 20 à 39 ans ayant un examen de santé entre 2009 et 2012 et n'ayant pas d'antécédents d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral. Parmi les volontaires, un sujet sur huit souffrait d’une maladie mentale comme une dépression, une anxiété ou des insomnies. Lors du suivi, qui a duré plus de 7 ans, 16.133 infarctus du myocarde et 10.509 accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été enregistrés chez les participants.
D’après les résultats, les volontaires présentant un trouble mental, n’importe lequel, présentaient un risque d'infarctus du myocarde supérieur de 58 %, ainsi qu’un risque d’AVC supérieur de 42% par rapport aux sujets qui n’avaient aucun trouble mental.
Troubles mentaux : une modification des modes vie pour améliorer la santé cardiaque
Dans un second temps, les chercheurs ont analysé les associations entre troubles mentaux et cardiaques en fonction de l’âge et du sexe des participants. Ils ont alors constaté que la dépression, l’anxiété, la schizophrénie et les troubles de la personnalité étaient liés à un risque plus élevé d'infarctus du myocarde chez les participants dans la vingtaine que chez ceux dans la trentaine.
Pour les scientifiques, ces résultats devraient amener les jeunes adultes souffrant de troubles mentaux à régulièrement effectuer des examens de santé, afin de prévenir des risques d’infarctus du myocarde et d’AVC. "Si les comportements liés au mode de vie n'expliquent pas l'excès de risque cardiovasculaire, cela ne signifie pas que des habitudes plus saines n'amélioreraient pas le pronostic. Il convient donc de recommander aux jeunes adultes souffrant de troubles mentaux de modifier leur mode de vie pour améliorer leur santé cardiaque", a expliqué le professeur Eue-Keun Choi, auteur de l’étude et chercheur à la faculté de médecine de l'université nationale de Séoul.