Alimentation, activité physique, hormones… Tout ce qui se passe durant la grossesse a évidemment des conséquences sur le bébé. Cette fois, les chercheurs ont voulu comprendre le lien entre l’exposition du fœtus au cortisol, l’hormone du stress, et les capacités d’élocution et de langage au cours des trois premières années de la vie de l’enfant. Leurs résultats ont été présentés lors du 25e Congrès européen d'endocrinologie qui se tient à Istanbul, en Turquie, du 13 au 16 mai.
Le cortisol durant la grossesse peut améliorer l’élocution des enfants
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont analysé des données sur les niveaux de cortisol de 1.093 femmes durant leur troisième trimestre de grossesse. Ensuite, ils ont mesuré les capacités d'élocution et de langage de ces 1.093 enfants, quand ils avaient entre 12 et 37 mois.
Résultats : les garçons qui avaient été exposés à des niveaux élevés de cortisol parvenaient à dire plus de mots entre 12 et 37 mois tandis que les filles comprenaient plus de mots entre 12 et 21 mois. Ainsi, les chercheurs estiment que l’exposition au cortisol améliore les capacités de langage, d’élocution et de compréhension.
L’impact du cortisol sur le quotient intellectuel
"À notre connaissance, il s'agit de la première étude à analyser l'association entre les niveaux de cortisol maternel et le développement du langage chez les enfants au fil du temps" explique le Dr Anja Fenger Dreyer, dans un communiqué.
À l’avenir, les scientifiques comptent poursuivre leurs travaux afin de mesurer si le cortisol a un lien avec le quotient intellectuel (QI). "Le développement précoce du langage chez les enfants est connu pour être [l’un des premiers signes] des fonctions cognitives [qui se développeront] plus tard dans la vie, telles que l'attention, la mémoire et l'apprentissage, nous voulons donc étudier si l'exposition prénatale au cortisol est également associée aux scores de QI des enfants âgés de 7 ans", indique le Docteur Fenger Dreyer.