La question taraude tous ceux qui rythment leur journée avec des tasses de café. A partir de quelle heure faut-il s’abstenir pour ne pas entamer son capital sommeil ? « Chacun a son avis sur le sujet, entre ceux qui ne prennent "jamais de café au-delà du repas du midi sinon c’est l’insomnie" et les insensibles qu’un café le soir "n’empêche pas de dormir" », écrit Damien Mascret dans le Figaro.
Alors, pour fournir des éléments de réponse, des spécialistes du Centre de Recherche sur les troubles du sommeil de l’hôpital Henry-Ford de Detroit (États-Unis) ont analysé pendant 4 jours le comportement de 12 volontaires ayant un sommeil normal. Durant l’étude, ces « cobayes » n’avaient pas le droit au café, mais à 3 comprimés pris à plusieurs moments dans la journée (6 heures, 3 heures avant et au moment de se coucher). « Chaque fois, l’un des comprimés contenait 400 mg de caféine, soit l’équivalent de deux ou trois tasses de café moulu, et les deux autres un placebo (produit inactif), précise le journaliste. Sauf le quatrième jour, où les trois comprimés ne contenaient que du placebo ».
Jusqu’à présent, des travaux avaient mis en évidence l’effet négatif du café sur le sommeil lorsque le breuvage était dégusté avant d’aller au lit. Les chercheurs américains ont, eux, montré que la caféine prise 6 heures avant le sommeil réduit d’une heure en moyenne la quantité de sommeil. Certes, rappelle le quotidien, « la sensibilité individuelle est très variable d’une personne à l’autre, et la situation est différente selon la qualité de base du sommeil d’une personne ». Et les effets nocturnes du café touchent surtout les personnes qui ont un sommeil fragile.
Autre surprise, la perte d’une heure de sommeil est passée complètement inaperçue chez les dormeurs de l’étude. Dernière mise en garde des spécialistes, ceux qui auraient décidé de substituer la tasse de café par un bon thé doivent savoir que la théine dans le thé est en réalité de la caféine.