Le cerveau humain est un organe complexe et fascinant. Nous utilisons notre cerveau à chaque instant pour réfléchir, pour apprendre de nouvelles choses, pour mémoriser, pour décider, pour ressentir des émotions... et la liste est encore longue. Pourtant, bien que le cerveau soit si important, il y a encore beaucoup de choses que nous ignorons sur son fonctionnement.
Les résultats d'une étude récemment publiée dans la revue Nature Neurosciences représentent une avancée dans une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux. Cette étude a examiné la vitesse de transmission neuronale dans le cerveau humain, révélant que les vitesses de transmission des signaux nerveux augmentaient considérablement jusqu'à l'âge adulte.
On pensait jusque-là que l'accélération des connexions neuronales se stabilisait tôt dans l'adolescence.
Une vitesse neuronale variable selon l'âge
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont posé des électrodes sur la tête de 74 participants, âgés de 4 ans à 51 ans. Une brève impulsion électrique a été générée pour activer une région du cerveau, et le temps que le signal a pris pour se déplacer vers d'autres régions a été mesuré. Les résultats révèlent que la vitesse neuronale d'un enfant de 4 ans était de 45 millisecondes pour que le signal se déplace des régions frontales aux régions pariétales du cerveau, tandis qu'elle n'était que de 20 millisecondes chez un adulte de 38 ans.
Comprendre le fonctionnement du cerveau à la fin de l'adolescence
La découverte de cette étude réfute donc l'idée préconçue selon laquelle l'accélération des connexions neuronales se stabilisait tôt dans l'adolescence. Au contraire, les résultats montrent que cette vitesse se développe jusqu'à l'âge adulte, avec une diminution des retards de conduction jusqu'à au moins 30 ans. Cette étude est capitale pour la compréhension du fonctionnement du cerveau et de ses différentes étapes de développement. Elle peut permettre de mieux comprendre les troubles propres à l'adolescence et au début de l'âge adulte, tels que l'anxiété et la dépression, qui peuvent être dus à des changements structurels du cerveau et des déséquilibres de la transmission neuronale.