Face à l’augmentation du nombre d'adeptes des paris sportifs en France, Santé Publique France diffuse une nouvelle campagne de prévention.
Un public jeune
Les paris sportifs se sont considérablement développés et popularisés en France ces dernières années, notamment auprès d’un public jeune. En effet, 72% des parieurs ont entre 18 et 35 ans, et près de 50% entre 18 et 25 ans. "Ces joueurs sont souvent issus de milieux modestes et sont plus fréquemment chômeurs", commente Santé publique France.
Les paris sportifs sont par ailleurs la seule forme de jeu d’argent et de hasard dont la prévalence a progressé entre 2014 et 2019 dans la population adulte (+37%), les montants misés par les joueurs ayant été multipliés par 2,8 en 5 ans.
Des conséquences importantes sur la santé
Particulièrement addictifs, ces paris peuvent pourtant avoir des conséquences importantes sur la santé des joueurs. Il existe ainsi un lien entre jeu pathologique et troubles mentaux, bien décrit dans plusieurs études en population générale. "Selon ces dernières, les troubles anxieux seraient près de 4 fois plus fréquents parmi les joueurs pathologiques. De la même manière, le risque de trouble de l’humeur serait multiplié par 4,4 et celui d’épisode maniaque par 8,8", rappelle Santé Publique France.
Le tabagisme, l’usage ou l’abus d’alcool et la dépendance aux drogues sont également plus fréquents parmi les personnes accros aux paris sportifs. "Une étude en population générale a estimé que les risques de dépendance à ces produits étaient respectivement multipliés par 6,7, 6 et 4,4 parmi ces derniers", expliquent les experts.
Débanaliser les paris sportifs
"Bien que la plupart des risques liés aux jeux d’argent en général peuvent être connus par une majorité de joueurs, ils sont souvent mis à distance par ces derniers", souligne l'agence de santé. "Chez les parieurs sportifs, ce phénomène s’avère davantage marqué, puisqu’ils ont tendance à considérer les mises moins comme un jeu de hasard que d’habileté", précise-t-elle dans un communiqué.
La signature de la campagne "Parier, c’est pas rien" contribue donc à débanaliser les paris sportifs et rappelle les risques auxquels les joueurs s’exposent, en les invitant notamment à retrouver plus d’informations sur le site dédié Joueurs info service.