Une étude récente présentée au Congrès européen d'endocrinologie à Istanbul met en garde contre les risques encourus par les femmes souffrant de bouffées de chaleur sévères après la ménopause.
Les bouffées de chaleur, un symptôme courant de la ménopause
Les bouffées de chaleur constituent le principal symptôme de la ménopause chez les femmes. Elles touchent environ 70% des femmes ménopausées et peuvent durer jusqu'à 10 ans. Ces bouffées de chaleur sont caractérisées par une sensation de chaleur soudaine et intense qui se propage dans tout le corps. Elles peuvent être accompagnées de transpiration, de rougeurs, de tremblements et d'une sensation d'oppression dans la poitrine. Les femmes ont souvent des difficultés à dormir et peuvent se réveiller en sueur.
Les symptômes de la ménopause peuvent avoir des impacts sur la santé cardiovasculaire
L'étude présentée au Congrès européen d'endocrinologie a examiné les cas de plus de 800 femmes âgées de 40 à 65 ans et récemment ménopausées en Grèce pendant 15 ans. Les chercheurs ont constaté que les femmes souffrant de bouffées de chaleur modérées à sévères étaient plus susceptibles de développer une hypertension et un syndrome métabolique. Le syndrome métabolique est un ensemble de symptômes qui augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires, telles que l'obésité, le diabète, l'hypertension et la dyslipidémie. Ces symptômes peuvent donc affecter la santé cardiovasculaire.
L'hormonothérapie substitutive peut prévenir les maladies cardiovasculaires
Pour traiter les symptômes de la ménopause, l'hormonothérapie substitutive peut être utilisée. C'est un traitement médicamenteux qui contient des hormones que le corps de la femme ne peut plus produire après la ménopause. L'hormonothérapie substitutive peut soulager les symptômes de la ménopause, tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, et prévenir les maladies cardiovasculaires. Cependant, ce traitement doit être prescrit avec précaution et après une évaluation individuelle des risques et des bénéfices pour chaque femme, en raison des risques de cancer du sein, d'accident vasculaire cérébral et de maladies cardiaques associés à l'utilisation de l'hormonothérapie substitutive.