Alors qu’il est désormais possible de profiter des premiers soleils, l’association Sécurité Solaire explique dans un communiqué comment bien se protéger des rayons en listant les fausses idées reçues sur la question.
1/ Le soleil est dangereux quand il fait chaud.
Non. "Les fortes chaleurs peuvent bien sûr être dangereuses pour la santé, mais elles ne sont pas liées à l’intensité du rayonnement solaire", expliquent les membres de l’association.
En réalité, le soleil est dangereux quand il est haut car ses rayons traversent alors une fine couche d’atmosphère et sont donc peu filtrés. "Le bon indicateur pour savoir s’il y a un risque ou non à être exposé au soleil est par conséquent la taille des ombres. Lorsqu’elles sont courtes, il y a danger, quelle que soit la température", poursuivent les experts.
2/ Les nuages laissent passer tous les UV, et s’ils sont là, je ne risque rien.
Non. Ces 2 idées sont presque aussi fausses l’une que l’autre, car tout dépend du type de nuages. Lorsque le "ciel est bas" et que les nuages sont épais et sombres, il ne faut pas s’inquiéter, plus des 3⁄4 des rayons sont absorbés et n’atteignent pas le sol.
À l’inverse, lorsque le ciel apparait "voilé", il faut être très conscient que malgré l’impression de sécurité (il fait moins chaud, la luminosité est atténuée), le rayonnement peut être très élevé, car ce type de nuages ne filtre que très peu les UV.
3/ Pour se protéger, il faut crémer, crémer et crémer.
Non. "La première des protections, c’est d’abord de savoir identifier les situations à risques puis
de rechercher les zones d’ombres, de porter un chapeau à large bords, des lunettes de soleil enveloppantes (cat. CE 3 ou 4) et des vêtements couvrants (éventuellement anti UV pour les sports aquatiques ou les très longues expositions)", estiment les militants.
"Enfin, et uniquement enfin, il faut se crémer soigneusement là où les vêtements ne couvrent pas, avec une crème IP30 ou éventuellement 50 pour des conditions extrêmes", ajoutent-ils.
4/ Une crème 50 protège deux fois plus qu’une crème 25.
Non. En laboratoire, un indice 50 divise par 50 la quantité d’UV qui atteint la peau. Il passe donc 2% des UV et 98% sont stoppés. Pour un indice 25, toujours en laboratoire, ce sont donc 4% des UV qui passent et 96 % qui sont stoppés. Ramenés à des conditions réelles d’application, les pourcentages d’UV bloqués seront respectivement d’environ 90/95 % pour l’IP 50 et de 80/85 % pour l’IP 25.
"Cette protection s’avère donc très efficace dans les deux cas, mais attention ! Uniquement là où l’on a appliqué le produit et pour un temps limité, soit environ 2 heures (souvent moins lorsque nous transpirons, nous nous baignons, nous nous essuyons, etc)", souligne l’association Sécurité Solaire.
5/ Pour se protéger des UV, il faut porter des vêtements sombres.
Non. Un tee-shirt de coton blanc présente un indice de protection d’environ 10, c’est-à-dire qu’il divise par 10 la quantité d’UV reçue par la peau. Il laisse donc passer 10% des UV et en bloque 90%, ce qui constitue une excellente protection, suffisante pour presque tout le monde dans presque toutes les conditions.
Pour un même tee-shirt sombre, l’indice de protection peut monter à 20, soit le passage uniquement de 5 % des UV. La protection qui peut être gagnée en privilégiant un vêtement sombre à un vêtement clair est donc faible, alors que parallèlement, la température corporelle peut considérablement s’élever avec du noir, et présenter ainsi des risques de coup de chaleur et de déshydratation s’il fait chaud. "On recommande donc de porter des vêtements couvrants, en veillant s’il fait chaud à ce qu’ils soient clairs et amples", conclut l’association.