Avec la fin de l'utilisation des énergies fossiles, vivrait-on dans un air plus sain garant d'une meilleure santé pour tous ? Pas si sûr à en croire une équipe de recherche de l'université de Pennsylvanie.
Selon une étude publiée dans la revue Nature, la réduction des émissions de carbone pourrait certes avoir des effets bénéfiques sur la qualité de l'air et donc sur la santé des populations dans les pays les plus pollués. Mais les chercheurs ont étudié près de 30.000 scénarios futurs intégrant une réduction des combustibles fossiles. Et certains pourraient avoir des conséquences négatives sur la santé de diverses populations.
Des nouvelles cultures pour développer les biocarburants
Dans certains scénarios, la réduction des combustibles fossiles pourrait en effet nécessiter la mise en place de nouvelles cultures pour développer les biocarburants. Bien que les biocarburants soient considérés comme une alternative durable aux énergies fossiles, leur production à grande échelle peut avoir des conséquences négatives sur l'environnement et la santé humaine. En effet, pour développer ces nouvelles cultures, il faudrait déforester des zones importantes dans certaines régions comme la Russie et le Canada. Cette déforestation entraînerait une détérioration de la qualité de l'air et les habitants de ces zones pourraient souffrir davantage de maladies respiratoires et cardiovasculaires liées à la pollution atmosphérique. Il est donc important de trouver des alternatives durables et respectueuses de l'environnement.
Limiter les effets négatifs de la déforestation
Pour limiter les effets néfastes de la déforestation, les chercheurs suggèrent de mettre en place des pratiques de coupe à blanc contrôlées et durables, qui permettent de préserver la biodiversité et de réduire la quantité de CO2 rejetée dans l'atmosphère. Cela pourrait avoir des conséquences moins graves sur la qualité de l'air et la santé humaine. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont modélisé les changements énergétiques pour 32 régions géopolitiques et évalué leur impact sur la qualité de l'air et la santé dans près de 200 pays.
7 millions de décès par an dus à la pollution
La pollution atmosphérique est responsable de plus de sept millions de décès prématurés chaque année dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par conséquent, il est urgent de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l'air pour préserver notre planète et notre santé.