- Les femmes atteintes de cancer du sein qui arrêtent, sur une courte période, l’hormonothérapie pour tomber enceinte ne sont pas en danger.
- L’incidence d'événement de cancer du sein est statistiquement la même que pour les femmes qui continuent l’hormonothérapie.
- Toutefois, les conséquences à long terme ne sont pas encore établies.
58.500 nouveaux cas de cancers du sein ont été dépistés en 2018, selon l'Institut national du cancer. Parmi les femmes qui en sont atteintes, certaines suivent un traitement appelé hormonothérapie. Pour que celui-ci soit proposé, il faut que le cancer soit hormonosensible, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux qui détectent les œstrogènes ou la progestérone, deux hormones qui, entre autres, stimulent leur croissance, selon l’Institut National du Cancer. On parle alors de récepteurs hormonaux positifs.
Arrêter le traitement d’hormonothérapie pour tomber enceinte
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Network, les chercheurs ont voulu savoir si un court arrêt de l'hormonothérapie pour ce type de cancer du sein était dangereux lorsqu’une femme voulait tomber enceinte. La réponse semble être négative.
Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont étudié les données de santé de 516 participantes, dont la plupart avaient un cancer du sein de stade I ou II. Elles ont été suivies pendant plus de deux ans.
Pas de conséquence pour les femmes atteintes de cancer du sein
Ainsi, ils ont observé que, après avoir temporairement cessé l'hormonothérapie pour tenter de tomber enceinte, les conséquences sur leur santé ne dépassaient pas le seuil de sécurité prédéterminé. Dans le détail, ces femmes avaient une incidence d'événements de cancer du sein sur trois ans qui, d’un point de vue statistique, n'était pas différente de celles qui continuaient leur traitement. De plus, il n’y avait pas de différence entre celles qui tombaient enceintes et celles qui n’y arrivaient pas.
L’étude toutefois n’est pas terminée et les chercheurs doivent encore travailler sur les conséquences à long terme d’un arrêt de l’hormonothérapie. Dans le protocole, il est prévu qu’ils étudient les conséquences sur dix ans.