Les autorités sanitaires françaises recommandent de donner une supplémentation de 400 à 800 UI par jour de vitamine D aux enfants âgés de 0 à 18 ans. Au vu des résultats d'une étude finlandaise publiée dans la revue JAMA Network Open, il pourrait être bon pour la santé mentale des plus jeunes d'augmenter encore cette dose.
Un lien entre la vitamine D et les troubles dépressifs infantiles découvert
Les travaux finlandais qui font partie de l'essai clinique VIDI (Vitamine D Intervention in Infants), ont débuté avec 987 nourrissons nés à terme, 546 ont ensuite été suivis à l'âge de 6 à 8 ans. Ils ont été répartis en deux groupes : l'un recevant la dose quotidienne standard de 400 UI de vitamine D3 et l'autre le triple de la quantité (1.200 UI). Les suppléments ont été pris quotidiennement de l'âge de 2 semaines à 2 ans. Par la suite, les parents de 346 petits volontaires ont évalué les symptômes psychiatriques de leur enfant à l'aide d'un questionnaire.
L'analyses des données recueillies montre que les tout-petits qui ont eu une dose triple de vitamine D3, avaient moins de symptômes de troubles intériorisés que ceux ayant eu la quantité normale. C'est-à-dire qu'ils présentaient moins de signes dépressifs, d'anxiété, de comportements de retrait ou de troubles psychosomatiques.
Vitamine D et santé mentale : des recherches supplémentaires nécessaires
Dans le détail, les parents ont signalé des troubles intériorisés chez 11,8 % des enfants qui avaient reçu la dose standard de vitamine D3 jusqu'à l'âge de 2 ans. Le taux était seulement de 5,6 % pour ceux ayant eu la quantité triplée. Par contre, les chercheurs n'ont pas détecté de différences entre les deux groupes concernant les problèmes d'extériorisation, tels que le comportement agressif et le non-respect des règles.
"Les résultats et leurs implications potentielles sont intéressants, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer les résultats. Dans l'interprétation des données, il faut noter, entre autres, que nous n'avons étudié les symptômes psychiatriques que tels que rapportés par les parents. De plus, les participants à l'étude étaient des enfants d'ascendance nordique vivant en Finlande qui avaient de bons niveaux de vitamine D", explique Samuel Sandboge, chercheur postdoctoral à l'Université de Tampere et responsable des travaux dans un communiqué.